18/10/2018

L'application pratique de la lutte au couteau pour l'autodéfense dépend toutefois du fait qu'une personne ait ou non la possibilité de tirer un couteau en premier lieu. La réponse de Lyubin à ce problème est de créer un état d'esprit lui permettant de protéger son espace personnel en rapport avec la législation du pays : «La self-défense est plus que la maîtrise de compétences techniques.

Cela commence bien avant le moment du contact physique immédiat avec l'agresseur. K. Lyubin explique que la technique du Tolpar couvre tous les domaines allant du "pouvoir de l’arme" au "pouvoir sur l’arme", c’est un ensemble bien défini de consignes de sécurité.

L’équipe de Lyubin avait également organisé des sessions de formation pour l’Académie de police du Maharashtra et des commandos de la police de Nashik. Cet effort a été soutenu par Daniel Issac, qui possède une vaste expérience de la formation des arts martiaux pour le personnel de la défense. «Il y avait près de 100 participants à l'académie de police et ils étaient tous enthousiastes et ont posé beaucoup de questions», explique Issac. À la suite de ces sessions, la police de Nashik a montré un vif intérêt à inclure la lutte au couteau dans son programme d’entraînement au commando.

Le système Tolpar est particulièrement utile pour le combat armé, car il a évolué à partir des techniques de couteau à lame courte utilisées par les forces spéciales soviétiques dans les années 80. «Cela est pratique dans le cas où un soldat ou un officier perd son arme à feu», explique Lyubin. L'école affirme que son approche est le moyen le plus rapide d'apprendre à manier un couteau car elle a simplifié les différentes versions internationales de la lutte au couteau en un seul système intégré.

«Nous avons créé une synthèse de diverses approches orientales et occidentales. Contrairement à l’Occident, il n’y a pas de lien avec un type de couteau spécifique. Nous avons un minimum de mouvements de base qui permettent de combiner des actions offensives et défensives », précise Lyubin.

Issac observe une autre caractéristique qui distingue Tolpar des autres techniques populaires de combat au couteau: «Généralement, quand une personne attaque avec un couteau, il y a un grand écart entre son épaule et son couteau. Cela couvre une large gamme de mouvements. Le Tolpar est unique car ils utilisent une très petite plage de mouvement. Cela se révèle plus efficace, car en quelques secondes, un expert peut donner trois à quatre coups de couteau. ”

Conclusion

Les partisans du Tolpar voient dans le combat au couteau le potentiel de devenir un sport de compétition au moins aussi populaire que l'escrime. «Ce sport est très similaire à l'escrime, mais moins cher. Les points sont marqués de la même manière et l'accent sur les équipements de sécurité est le même », explique Issac.

« C’est un format relativement nouveau dans la catégorie des arts martiaux qui implique l’utilisation d’une arme et qui gagne en popularité. En 2013, plusieurs compétitions ont été organisées en Russie, en Italie, en Allemagne, en Estonie, en Ukraine et en Lettonie », a déclaré Lyubin. En 2017 la première compétition de Tolpar à eu lieu en France.