16/02/2025

Une garde pour protéger le crâne est plus utile que de savoir boxer

Une garde pour protéger le crâne est plus utile que de savoir boxer

Lorsque l’on nous parle de self défense, on pense souvent à l’attaque, comme la boxe.

Pourtant, une posture défensive avec bonne garde pour protéger le crâne peut s’avérer bien plus cruciale dans une  situation d’agression.

Une étude (1) menée entre 2010 et 2017 sur 2708 lésions de fracture de 2076 patients, dans un centre hospitalier d’Asie du Nord-est nous éclaire sur les causes et les régions les plus touchées par les fractures craniofaciales.

Voici les réalités contextuelles et irrémédiables qu’elle révèle et comment ces résultats peuvent bouleverser les entraînements de self défense.

Les causes des fractures du crâne

  • Les chutes au sol ont représenté 41,7 % des cas de fractures du crâne.
  • Les agressions : chez les adolescents et les jeunes adultes (10 a 39 ans.), elles sont la cause la plus fréquente (environ 35 % des cas) par groupe d’âge, dépassant parfois les chutes.
  • Les accidents et le sport : pour certains types de fractures (Comme celles de l’arcade zygomatique (2) et de la paroi maxillaire (3)), les chutes et les accidents de la circulation jouent un rôle important.
  • L’intoxication alcoolique, observée chez 20 % des patients, influence différemment les causes selon l’âge. Chez les plus jeunes, les chutes sont plus fréquentes, alors que chez les adultes, les agressions prédominent.

Les régions de fracture

  • L’os nasal est la zone la plus touchée (48,6 % des fractures), ce qui montre bien que la partie centrale du visage est particulièrement vulnérable et visée dans le cadre d’agression.
  • La paroi orbitaire et l’arcade zygomatique (5) arrivent en deuxième position.
  • La majorité des fractures ont été isolées (Notamment 87 % pour les fractures médio-faciales (4)) et unilatérales, avec une légère prédominance du côté gauche. Peut-être dû au fait que la majorité de la population mondiale est droitière.
  • Certaines zones, comme la paroi maxillaire et le corps mandibulaire, sont plus susceptibles de subir des fractures multiples, notamment dans le cadre de chutes ou d’accidents de la circulation.

Implications pour la self défense

Cette étude, bien que clinique, offre des enseignements précieux pour les professionnels de la sécurité et les pratiquants de self défense :

  • Une priorité dans la protection du crâne : dans un contexte d’agression, adopter une garde efficace pour protéger la tête peut prévenir des blessures graves, même avant d’envisager une réponse offensive comme la boxe.
  • Adapter son entraînement et intégrer des exercices d’apprentissages des gardes avec des « cover » pour couvrir et protéger le visage et le crâne permettrait de réduire le risque de fractures, surtout chez les jeunes exposés aux agressions.
  • Réactivité en situation d’urgence : une bonne garde simplifiée à sa plus simple expression, développée par la répétition et des scénarios réalistes, est déterminante pour limiter les dégâts avant que la violence ne prenne toute son ampleur.

Conclusion

Les tendances observées dans cette étude rappellent que la protection de la tête est primordiale.

Que ce soit pour les chutes, les agressions ou d’autres accidents, le visage et le crâne demeurent des zones particulièrement vulnérables chez l’homme.

Pour les formateurs en self défense et les professionnels de la sécurité, ces données soulignent l'importance d'intégrer des techniques de destinées à protéger la tête.

En situation d'agression, une bonne posture défensive peut s’avérer bien plus salvatrice que la simple maîtrise de techniques offensives comme la boxe sans gants.

Adopter une approche équilibrée entre défense et attaque, et mettre la protection de son crâne au cœur de sa stratégie de self défense est primordiale.


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