09/01/2025

Qui risque le plus de subir une violence par étranglement ?

Qui risque le plus de subir une violence par étranglement ?

L’agression par étranglement est un mécanisme de violence particulier qui peut entraîner des lésions cérébrales graves ou la mort.

L’étranglement, ou strangulation, est définie comme une pression externe sur le cou générant la fermeture des vaisseaux sanguins et/ou des voies respiratoires et la privation d’oxygène du cerveau et du corps.

Ce type d’acte est principalement répandue chez les femmes qui vivent une relation abusive ou qui ont des antécédents de violence conjugale :

  • 38 % des victimes de violence domestique et 12 % des victimes d'agression sexuelle ont rapporté avoir été étranglées (2).
  • Il s’agit d’un indicateur significatif de risque accru de tentative ou de meurtre accompli par un partenaire intime. Une étude (3) a montré que les victimes de strangulation non mortelle par un partenaire intime ont des probabilités multipliées par plus de six de subir une tentative de meurtre et par plus de sept d'être victimes d'un meurtre accompli.
  • Bien que la prédominance de subir cet acte n’ait pas été entièrement déterminée, les estimations actuelles montrent une inégalité extrême entre les sexes, avec des taux 13 fois plus élevés chez les femmes que chez les hommes.

Les conséquences physiques et les lésions

L’asphyxie et la diminution de l'apport sanguin artériel à un organe résultant de la fermeture des vaisseaux et/ou des voies respiratoires peuvent provoquer :

  • Une perte de connaissance.
  • Des lésions cérébrales et d’autres blessures, entraînant une morbidité et une mortalité graves.

Objectif et contexte des participants ayant subit une agression

Une étude réalisée en Ontario a examiné les données administratives sur la santé du Canada pour évaluer les réadmissions hospitalières chez les adultes ayant été traités pour une agression par strangulation entre 2002 et 2017.

Les participants incluaient des adultes de 15 ans et plus ayant consulté aux urgences ou en soins de courte durée en raison d'une agression par strangulation.

L'objectif était de comparer les profils des patients, y compris les caractéristiques démographiques et les taux de réadmission, en fonction du sexe, sur une période d'un an après la sortie de l'hôpital.

Caractéristiques des patients

Un total de 586 patients ont été inclus dans l'étude. La majorité des patients étaient des femmes (70 %) et des jeunes adultes âgés de 39 ans ou moins (68 %).

La grande majorité des consultations se sont faites aux urgences (93 %), tandis que 7 % des patients ont été traités en soins de courte durée.


Parmi les 579 patients ayant survécu à leur admission initiale, 52 % ont dû être réadmis aux urgences et 21 % en soins intensifs au cours de l'année qui a suivi leur sortie.

Les conséquences physiques et les différences entre les sexes

Lors de l'analyse des données selon le sexe, des différences notables ont été observées (4) :

  • Une proportion plus élevée de femmes (58,7 %) était âgée de 20 à 39 ans, contre seulement 44,1 % des hommes. En outre, une plus grande proportion de femmes (88 % contre 81 % des hommes) sont rentrées directement chez elles après leur traitement initial.
  • Cependant, les femmes avaient également un taux plus élevé de réadmission aux urgences dans l'année suivant leur sortie (56 % contre 17 % chez les hommes).
  • En revanche, les hommes avaient une proportion plus élevée de réadmissions en soins intensifs dans l'année suivant leur sortie de l'hôpital, suggérant peut-être une gravité plus élevée des blessures ou des complications nécessitant des soins plus intensifs.

Conclusion

Ces résultats soulignent non seulement les différences de réadmission entre les sexes, mais aussi les différents parcours de traitement et de suivi nécessaires pour les victimes de strangulation.

 

Cette recherche met en évidence la nécessité d’une approche ciblée pour le suivi des patients après une telle agression, avec un accent particulier sur les femmes, qui semblent avoir un besoin accru d'attention médicale après leur sortie initiale de l'hôpital.


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