28/10/2024
Les parties du corps les plus fréquemment touchées par la violence sont la tête, le cou et le visage.
En effet, les études montrent que les blessures à ces zones sont parmi les plus courantes chez les personnes victimes d’agressions.
Cela s'explique par plusieurs facteurs :
Le but de cette recherche (1) était de chercher des caractéristiques particulières dans les blessures à la tête, au cou et au visage parmi les victimes de violence et de tester la proposition
selon laquelle le type de blessure, la localisation sur le corps et le mécanisme caché varient selon le sexe.
Cette recherche d’une durée d'un an a inclus 1 106 victimes, qui ont été examinées. Ce sont toutes les personnes ayant subi des violences qui se sont rendu au service des urgences ou dans l’unité de recherche sur les traumatismes, département d'orthopédie, de l’hôpital
universitaire Aarhus C. au Danemark (2).
Chaque blessure liée à la violence a été enregistrée avec le mécanisme sous-jacent, le type de blessure et la localisation anatomique spécifique.
Dans cette analyse 83 % des personnes victimes présentaient des blessures à la tête, au cou et au visage. 37 % présentaient plus d'une blessure à la tête.
Les blessures autour du nez et de la bouche étaient significativement associées aux victimes masculines, tandis que les blessures au cou étaient significativement plus fréquentes chez les
victimes féminines.
La plupart des blessures, on été le résultat d'une agression avec un objet contondant ( « Un objet contondant est un objet qui écrase la chair sans la perforer. » ) (3).
Les hommes présentaient beaucoup plus fréquemment des plaies ouvertes, tandis que les blessures telles que les hématomes étaient sensiblement plus fréquents chez les femmes.
L'utilisation d'armes, des coups avec du verre et des bouteilles, ont été beaucoup plus associée aux victimes de sexe masculin, alors que les tentatives de strangulation étaient significativement
plus fréquentes chez les victimes féminines.
10 % des femmes ont été exposées à des tentatives de strangulation.
Les résultats de cette recherche renforcent les conclusions des études antérieures qui montrent que les blessures par strangulation sont des indicateurs significatifs de la violence.
Ces violences, souvent sous-estimées, nécessiteraient une attention particulière de la part des professionnels de santé. En effet, le personnel des services d'urgence doit systématiquement
envisager qu'une femme présentant ce type de blessures soit une victime potentielle de violences conjugales.
Les services d'urgence jouent un rôle essentiel en tant que première ligne de défense pour les victimes de violence. Ils sont souvent le premier point de contact où ces victimes cherchent de
l'aide, ce qui leur confère une responsabilité particulière.
Il est donc crucial que le personnel médical soit formé à identifier les signes de violence et à établir un climat de confiance, permettant ainsi aux victimes de se sentir en sécurité pour
partager leur expérience.
Les services d'urgence ne devraient pas seulement se concentrer sur le traitement des blessures physiques, mais également sur l'évaluation du contexte psychosocial de la victime. Cela inclurait
la détection des signes de stress post-traumatique, de dépression, ou d'autres impacts psychologiques qui résulte d'une expérience de violence.
En fournissant un soutien médical et psychologique adéquat, les urgences pourraient non seulement traiter les blessures physiques, mais aussi contribuer à la réhabilitation émotionnelle et
psychologique des victimes.
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Sources :
(1) When violence strikes the head, neck, and face. Ole Brink. From the Trauma Research Unit, Department of Orthopaedics, Aarhus University Hospital, Aarhus C, Denmark. https://journals.lww.com/jtrauma/abstract/2009/07000/when_violence_strikes_the_head,_neck,_and_face.26.aspx
(2) https://www.en.auh.dk/departments/department-of-orthopaedic-surgery/
(3) https://dictionnaire.orthodidacte.com/article/definition-objet-contondant