29/09/2024

Les effets du stress sur nos comportements en tant que témoin

Les effets du stress sur nos comportements en tant que témoin

Le stress aigu en cas d'injustice fait passer les interventions d'un tiers, qui ne sont pas prises pour punir l'auteur de l'infraction en aide à la victime.

 

En cas de stress, un témoin est plus susceptible d'aider la victime que de punir l'auteur de l'infraction.

Les conséquences du stress sur notre capacité à détecter le danger et généré par le fait d’être témoin d’une agression influence profondément nos comportements d’intervention.

 

Il semble que, dans une telle situation, le stress modifie la réponse du témoin, le poussant davantage à aider la victime plutôt qu'à punir l'agresseur.

 

Comprendre comment le stress impacte cette dynamique peut aider à mieux cerner les réactions humaines lors d'évènements d’injustice.

L'impact du stress sur l'intervention du témoin

Les situations de stress et comment la peur agir sur notre cerveau modifient les choix d’un tiers témoin d’une agression. En état de stress, les témoins tendent à privilégier une intervention axée sur l’aide plutôt que sur la punition.


Aider la victime plutôt que punir l’agresseur :

  • Les recherches montrent que, lors d’une agression, les individus stressés préfèrent soutenir la victime plutôt que d’imposer une sanction au délinquant.
  • Ce comportement contraste avec ce que l’on pourrait imaginer, à savoir une tendance à défendre la victime en sanctionnant l’agresseur.

Stress aigu et réaction de justice

Les contextes d'injustice surviennent souvent dans des environnements stressants, rendant crucial l'examen des effets du stress aigu sur les décisions de justice d'un tiers.


Effet du stress sur la volonté de punir :

  • Les données indiquent que le stress aigu diminue la volonté de punir le contrevenant. En effet, la sévérité de la punition s’atténue, tandis que le désir d’aider la victime s’accroît.
  • Ce basculement de la réaction est dû à l’augmentation de l’abnégation du tiers en situation de stress, qui préfèrera fournir du soutien plutôt que d’administrer une punition.

Expérience en laboratoire : intervention d’un tiers

Pour mieux comprendre ce phénomène, une expérience (1) a été menée avec 52 participants effectuant une tâche d'intervention simulée, tout en étant observés par IRMF (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle).


Méthodologie expérimentale :

  • Les participants ont observé une interaction où un personnage décidait de la distribution d'une dotation en espèces entre lui-même et un autre personnage passif.
  • Ensuite, le participant pouvait décider de retirer de l'argent à l'initiateur de l'action (punition) ou de donner de l'argent à la victime (aide).

Influence du stress sur la prise de décision

Afin de simuler le stress, la moitié des participants ont plongé leurs mains dans de l'eau glacée pendant trois minutes avant de débuter l’expérience.


Résultats des décisions sous stress :

  • Le stress aigu a influencé la prise de décision lors d’injustices sévères, où l’initiateur gardait une part majoritaire des ressources.
  • Les participants stressés étaient plus enclins à aider la victime qu'à retirer des fonds à l’initiateur.
  • Cette observation s’explique par une diminution de la propension à la punition sous stress.

Changements neuronaux sous stress

Les chercheurs ont observé une activation cérébrale accrue dans le cortex préfrontal dorsolatéral supérieur, une région associée à la prise de décision et à la mentalisation, lorsque les participants choisissaient de punir.


Réduction du biais punitif en état de stress :

  • La modélisation informatique a confirmé que le stress aigu réduisait le biais en faveur de la punition, augmentant ainsi les chances de préférer l’aide.
  • Cela implique que le stress détourne les ressources cognitives d’une réaction punitive vers une approche plus empathique et coopérative.

Vers une aide accrue sous stress

Les résultats montrent que punir nécessite plus de délibération et de contrôle cognitif que d’aider, ce qui explique pourquoi, en état de stress, les gens choisissent plus souvent d'aider.

 

De plus, cette tendance semble s'aligner avec d'autres études démontrant que les personnes stressées agissent plus généreusement, consacrant davantage de ressources mentales à l’aide plutôt qu’à la punition.

Les chercheurs concluent que le stress aigu conduit à un changement dans les préférences d’intervention d’un témoin : d’une réaction punitive envers l’auteur de l’infraction, à une assistance accrue envers la victime.


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Source :

(1) Acute stress during witnessing injustice shifts third-party interventions from punishing the perpetrator to helping the victim. Huagen Wang, Xiaoyan Wu, Jiahua Xu, Ruida Zhu, Sihui Zhang, Zhenhua Xu, Xiaoqin Mai, Shaozheng Qin , Chao Liu
https://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.3002195