05/01/2025
La violence est omniprésente dans les médias, mais son influence sur le comportement humain reste débattue.
Des chercheurs (1) du Centre de l'Université Columbia (2) ont montré que le visionnage répété de scènes violentes réduit l'activité des régions du cerveau responsables du contrôle des
comportements agressifs, notamment le cortex orbitofrontal latéral droit (3) et l'amygdale.
Cette diminution peut altérer la capacité à réguler les impulsions agressives, une tendance confirmée par des tests de personnalité.
Le cortex orbitofrontal latéral droit joue un rôle clé dans l'inhibition des comportements impulsifs et dans la prise de décisions réfléchies.
Cette région du cerveau est essentielle pour anticiper les conséquences négatives des actions et ajuster les comportements en conséquence.
Quant à l'amygdale, elle est impliquée dans la gestion des émotions, notamment la peur et l'agressivité.
Une baisse de leur activité peut entraîner une réduction de la capacité à évaluer les conséquences négatives des comportements agressifs, favorisant ainsi des réactions impulsives et moins
contrôlées.
En parallèle, une région cérébrale liée à la planification comportementale, le cortex préfrontal dorsolatéral (4), devient plus active après une exposition répétée à la violence.
Cette sur-activation pourrait indiquer une préparation accrue à des réponses comportementales automatiques ou impulsives, au détriment d'une réflexion plus rationnelle.
Cette modification pourrait également renforcer des schémas de pensée réactifs, où les individus privilégient des réponses immédiates plutôt qu'une analyse approfondie de la situation.
Des études complémentaires ont suggéré que ces altérations ne se limitent pas au moment du visionnage, mais peuvent persister dans le temps, influençant la manière dont les individus réagissent
face à des situations stressantes ou conflictuelles.
Cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes exposées de manière prolongée à des contenus violents développent une tolérance accrue à la violence ou une réduction de l'empathie envers
autrui.
Ces effets n'ont pas été observés avec des films non violents mais tout aussi captivants, ce qui suggère que c'est spécifiquement la nature violente du contenu qui déclenche ces modifications
cérébrales.
Les chercheurs soulignent que cette altération des mécanismes cérébraux pourrait avoir des répercussions à long terme sur la gestion de l'agressivité et des émotions, modifiant potentiellement
les dynamiques sociales et interpersonnelles.
Ces résultats démontrent que les images violentes influencent directement les mécanismes cérébraux du contrôle de l'agressivité.
Une découverte qui nécessite des recherches plus approfondies pour comprendre ses implications sur le comportement réel, notamment dans des contextes sociaux ou stressants où le contrôle des
impulsions est essentiel.
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