10/01/2025
Violence à l’arme blanche chez les femmes urbaines
Les agressions avec des objets pénétrants sont connues pour survenir moins fréquemment chez les femmes que chez les hommes aux États-Unis.
Cette différence a entraîné un manque de recherche sur les schémas des blessures pénétrantes et la violence au couteau et à l’arme blanche impliquant les femmes urbaines (1).
Alors qu’elles représentent un sous-ensemble non négligeable des sévices observées.
Les chercheurs ont émis l'hypothèse que la nature des blessures diffère considérablement selon le sexe et que ces blessures chez les femmes sont associées à des facteurs psychosociaux et
sociologiques importants.
Facteurs de risque des femmes en milieu urbain
Plusieurs facteurs contribuent à la vulnérabilité des femmes en milieu urbain aux blessures pénétrantes :
- Violence domestique : c'est une cause majeure de blessures chez les femmes en milieu urbain (2).
- Consommation d'alcool : souvent associée aux incidents violents (3).
- Inégalités socio-économiques : les femmes vivant dans des zones urbaines défavorisées peuvent être plus exposées à la violence.
- Accès limité aux ressources : manque de soutien et de services de protection dans certaines communautés urbaines.
Variables relatives aux patients et aux blessures
La recherche (3) s’est accès sur l’étude d’un registre de centre de traumatologie urbain Américain, pour tous les patients ayant subi des coups pénétrants à l’arme blanche entre 2002 et
2010.
Les variables relatives aux patients et aux blessures, démographie et mécanisme de
blessure, ont été extraites et comparées entre :
- Les sexes.
- Les antécédents sociaux.
- Les antécédents psychiatriques supplémentaires.
Les informations sur l'agresseur ont été recueillis à partir des dossiers des patientes admises.
Les dommages physique dû à des armes blanches
Il y a eu 24 434 violences traumatiques au cours de la période d'étude. Les femmes représentaient 30 % du groupe globale, mais seulement 12 % des blessures pénétrantes (contre 35 % des blessures
contondantes).
Les dommages physique dû à des armes blanches représentaient 23 % de toutes les blessures, mais n'étaient observées que chez 9 % des patientes (contre 29 % des patients masculins).
Sur 637 femmes présentant des blessures pénétrantes, 211 (33 %) ont été hospitalisées et la mortalité était de 7 %.
Contexte sociologique des violences
Les femmes blessées étaient plus susceptibles d'être caucasiennes, de souffrir de blessures par arme blanche plutôt que par balle et de présenter un taux d'alcoolémie plus élevé que les
hommes.
Par rapport aux femmes blessées par balle, celles qui avaient subi des blessures par arme blanche étaient trois fois plus susceptibles de signaler des antécédents de violence psychiatrique ou
conjugale.
Les femmes ayant subi des blessures auto-infligées présentaient une incidence significativement plus élevée de blessures pénétrantes antérieures et d'antécédents psychiatriques et
criminels.
Les auteurs de violences de sexe masculin étaient plus nombreux que les femmes ; les patients connaissaient souvent non seulement leur agresseur mais étaient également leur partenaire
intime.
La violence conjugale et les accidents de tirs croisés aléatoires représentaient chacun environ un quart des blessures observées.
Conclusion
Les blessures pénétrantes chez les femmes urbaines représentent un sous-ensemble non négligeable des blessures observées dans les hôpitaux.
Les facteurs de risque psychiatriques et sociaux de violence jouent un rôle important dans ces cas, en particulier lorsqu'une auto-infliction est suspectée.
Les ressources allouées à la prévention de la violence urbaine devraient refléter proportionnellement les schémas particuliers de violence observés chez les femmes blessées.
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