25/10/2024

Si on se fait poignarder au cœur quel est le temps de survie ?

Si on se fait poignarder au cœur quel est le temps de survie ?

Les facteurs déterminant qui affectent le temps de survie pour les personnes présentant des plaies au niveau du cœur avec un couteau dépendent principalement du contexte de l’agression.

Une étude (1) rétrospective (2) sur 302 personnes qui se font fait poignarder avec un couteau et ont subi des plaies au cœur pénétrantes nécessitant une opération chirurgicale du thorax qui permet d'accéder aux organes pulmonaires et cardiaques d'urgence (3), a été réalisé entre août 1980 à juin 1997, dans un centre de traumatologie de Détroit (USA) (4).

Les plaies par armes à feu et les coups de couteau

148 personnes avec des plaies par armes à feu et 154 patients avec des coups de couteau ont obtenu des taux de survie de 23 % et 58 % respectivement.

Donc, si l’on se fait poignarder au cœur et que les secours ont le temps d’intervenir, le temps de survie est plus important par rapport à un arme à feu.

Sur les 43 patients n'ayant aucun signe de vie sur les lieux de l’agression, 5 patients (12 %) ont réussi à atteindre une certaine activité cardiaque et ont été amenés à la salle d'opération, mais ils sont tous décédés.

Sur 67 patients survivant dans l'ambulance qui les transportait au service de traumatologie, 23 ont réussi à arrivant vivant, mais seulement 3 patients (4 %) ont survécu.

Sur les 27 patients survivant dans l'ambulance qui les transportait au service des urgences, 18 patients l’ont atteint, mais seulement 5 patients (19 %) ont survécu.

Temps de survie entre les blessures par balles et celles au couteau

Sur 15 patients blessé au cœur ayant subit une thoracotomie (3) en raison d'une détérioration rapide de leur état de santé, 4 patients (27 %) ont réussit à survivre.

Ainsi, sur les 152 patients présentant une thoracotomie :

  • sur les 59 avec des plaies au couteau, 12 (20 %) ont survécu.
  • en pratiquant une thoracotomie 111 (74 %) des personnes poignardées ont survécu.

Conclusion

L'état corporel du patient lors de son arrivé aux urgences est primordial. Le mécanisme de la blessure et la présence d'un point de compression sont des éléments de la décision thérapeutique importants dans ce type de lésions cardiaques pénétrantes.

Les blessures impliquant de gros vaisseaux, sont associées à un taux de mortalité élevé. Les thoracotomies pratiquées aux urgences pour des blessures par balle au cœur ont été proportionnellement mortelles dans cette étude.


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