16/09/2019
Se défendre face à un objet tranchant de quelque nature qu'il soit ne devrait s’appréhender par écrit uniquement que comme une approche scientifique des plus rigoureuses. Et non pas en suivant des conseils « putaclic » de types : « Les erreurs à ne jamais faire face à un couteau ».
Conseils inutiles et potentiellement irréalisables. Inutiles, car ils sont en totale opposition avec ce que notre cerveau induira physiologiquement à la grande majorité des êtres humains. Irréalisable, de surcroît, car si le couteau est caché cela ne rentre pas en compte.
La liste des incohérences susceptibles d’induire en erreur ce genre de conseils sont effroyables. Pour peu que l’on y ajoute tous les biais propre à la nature humaine (Effet Dunning-Kruger,
erreur fondamentale d’attribution, effet gourou…), et ces conseils deviennent dangereux.
Le stress généré par la peur crée une réaction en chaîne. Quand nous subissons un événement extrêmement stressant, notre amygdale (région du cerveau qui contribue au traitement des émotions)
envoie un signal de détresse à l'hypothalamus. Cette zone du cerveau fonctionne comme un centre de commande, communiquant avec le reste du corps par le système nerveux, de sorte que nous ayons
l'énergie nécessaire pour se battre ou fuir.
Cette réaction de combat ou de fuite ou d'inhibition est responsable des réactions physiques extérieures que nous attribuons au stress (augmentation de la fréquence cardiaque, des sens, prise d'oxygène plus importante et poussée d'adrénaline).
La réalité est têtue :
Lorsque l'on cherche à se défendre face à un couteau, il est au préalable extrêmement périlleux de pouvoir se dire que nous n'allons pas subir de blessures. Car par nature ce qui caractérise ce type d’agression, c’est l’imprévisibilité (apparition, trajectoire, vitesse...). À partir du moment où le couteau est dissimulé, si ce n’est l’application de tactiques (et surtout pas de techniques), la réalité est têtue.
Dans les conseils, pour se défendre face à un couteau, cités de façons récurrentes par les « éminences », prendre la fuite remporte la palme de « l’enfonçage de porte ouvertes ». La théorie du cerveau reptilien (théorie du cerveau triunique) n’ayant jamais à ce jour prouvé son existence, il ne faut pas compter sur ce moyen pour se défendre face à un couteau.
Pourtant, il faudra pouvoir physiquement arriver à le faire. Il faudra aussi peut-être au contraire, se battre jusqu’au bout pour arriver à survivre. Avec toujours l'idée de fuir le plus tôt possible. Quand et à quel moment ? La réalité est têtue.
L'art du combat au couteau est encore méconnu dans de nombreux pays. Nous connaissons et pratiquons en France une grande variété d'arts martiaux grâces à des fédérations qui... Combat au couteau l'art méconnu
Comment se défendre contre une menace au couteau ressemble plus à l’apprentissage de moyens de protection « au cas où ». Afin de disposer au moins de méthode d'action...
Comment se défendre contre un menace couteau
Sources :
(1) https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_m/i_03_m_dou/i_03_m_dou.html#2
(2) Beaulieu JM, Gainetdinov RR. The physiology, signaling, and pharmacology of dopamine receptors. Pharmacol Rev. Mars 2011.
Gerra G, Leonardi C, Cortese E, Zaimovic A, Dell'agnello G, Manfredini M, Somaini L, Petracca F, Caretti V, Saracino MA, Raggi MA, Donnini C. Homovanillic acid (HVA) plasma levels inversely
correlate with attention deficit-hyperactivity and childhood neglect measures in addicted patients. J Neural Transm. 10 août 2007
(3) Patrice Bonnafoux 2016 Urban Fit & Fearless™ Londres
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_cerveau_triunique
https://www.wikiwand.com/fr/Th%C3%A9orie_du_cerveau_triunique