14/01/2025

Quels sont les types de blessures à l’arme blanche à Cuba ?

Quels sont les types de blessures à l’arme blanche à Cuba ?

Tout au long de l’histoire humaine, notre corps a été confronté à de nombreux traumatismes, incluant des contusions et des blessures pénétrantes.

À l'origine, ces traumatismes résultaient d'attaques d'animaux, de chutes, de catastrophes naturelles ou d'agressions interpersonnelles.

Avec le temps, des armes telles que le couteau, la lance, l'arc et la flèche sont apparues, suivies des armes à feu, ce qui a considérablement complexifié la gestion de ces blessures.

Une étude (1) menée à Cuba a révélé une forte prédominance des traumatismes abdominaux chez de jeunes hommes, souvent liés à des blessures des organes au niveau du ventre, causées par la violence de rue et l’usage de couteaux.

Ces blessures étaient principalement aggravées par un choc circulatoire dû à une hémorragie et des infections, exacerbées par des délais importants avant l’accès aux soins d’urgence.

Dans la population civile, les blessures abdominales représentent une proportion élevée de dommages, les organes creux étant les plus touchés par les armes blanches, en raison de leur vulnérabilité anatomique.

À l’inverse, lors de traumatismes fermés, les organes solides sont plus souvent affectés.

Histoire des blessures et des mécanismes de défense

L’histoire des blessures abdominales remonte à l’Antiquité, comme en témoignent les papyrus Edwin Smith (3000 av. J.-C.) et Ebers (1500 av. J.-C.) de l'Égypte ancienne.

Ces blessures sont graves, leur impact dépendant des organes atteints.

Souvent, les dommages ne deviennent apparents qu’une fois les mécanismes de défense de l’organisme épuisés, ce qui peut conduire à des issues fatales (2).

Des progrès significatifs dans la prise en charge des blessures abdominales ont été réalisés grâce à des mesures préventives telles que des interventions chirurgicales rapides, les transfusions sanguines, les antibiotiques, le drainage gastrique et les avancées en soins postopératoires.

Ainsi, la mortalité liée à ces traumatismes est passée de 75 % lors de la Première Guerre mondiale à 25 % lors de la Seconde Guerre mondiale (1).

L’abandon des pratiques abstentionnistes par certains chirurgiens a également joué un rôle déterminant.

Malgré les avancées de la chirurgie moderne, la détection et la prise en charge des lésions intra-abdominales demeurent des défis majeurs pour les praticiens.

 

Les traumatismes continuent de provoquer de nombreuses pertes humaines, étant la troisième cause de mortalité dans les pays développés, et la quatrième à Cuba.

Méthodes d’observation des traumatismes abdominaux à l’arme blanche

Cette étude a été menée auprès de patients présentant des traumatismes abdominaux admis à l'hôpital universitaire « Dr. Joaquín Castillo Duany » à Santiago de Cuba entre 2002 et 2009, pour évaluer :

  • La morbidité.
  • La mortalité liées aux lésions viscérales.

Les variables analysées incluaient :

  • L'âge.
  • Le sexe.
  • Le type de traumatisme.
  • L'agent causal.
  • Les organes touchés.
  • Les techniques chirurgicales utilisées et leurs complications.

Les patients sans lésion viscérale ou présentant des blessures non pénétrantes ont été exclus.

Résultats principaux de la population et des traumatismes

  • Population étudiée : parmi les 251 cas, 84 % étaient des hommes, majoritairement âgés de 20 à 29 ans. Les traumatismes ouverts prédominaient (75,7 %), causés principalement par des couteaux (90 %).
  •  Lésions et traitements : l'intestin grêle était l'organe le plus touché dans les traumatismes ouverts, suivi du côlon et du foie. Dans les traumatismes fermés, le foie était le plus souvent affecté. Les techniques chirurgicales incluaient la suture d'une lésion intestinale (3), l’ablation chirurgicale de la rate (4) et du traitement chirurgical du foie (5).
  • Complications : les infections des plaies étaient fréquentes dans les traumatismes ouverts (26,3 %), tandis que le choc hypovolémique dominait dans les cas fermés (22,9 %). Les traumatismes ouverts ont entraîné un plus grand nombre de lésions (280) par rapport aux fermés (131).
  • Mortalité : l’insuffisance de sang ou de liquide dans les vaisseaux sanguins (6) était la principale cause de décès, avec 12 décès enregistrés. La mortalité était plus élevée chez les patients présentant plusieurs organes lésés et ceux traités tardivement.

Conclusion

Les résultats soulignent l'importance d'un diagnostic rapide et d'une prise en charge chirurgicale adaptée pour réduire la mortalité et les complications associées aux traumatismes abdominaux.


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