25/02/2025
Alors que les politiques françaises pensent pouvoir lutter contre cette criminalité avec un système judiciaire basée uniquement sur la répression.
D'autres pays ont des dizaines d'années d'avance et de recul sur l’inefficacité de ce système.
Ils préfèrent procédé de la meilleure façon qui soit et observer la violence dans le temps avec un regard scientifique (*) pour voir ce qui fonctionne dans les crimes au couteau.
Une étude (1) récente, basée sur les données de la cohorte du millénaire au Royaume-Uni, éclaire l’influence déterminante du contexte familial sur les comportements à risque des jeunes.
L'exposition à la pauvreté et à une mauvaise santé mentale parentale tout au long de l'enfance double le risque :
Ces résultats soulignent que des solutions contre la criminalité aux couteaux existent, l’importance des approches axées sur le parcours de vie et la lutte contre la pauvreté pour réduire l’implication dans cette violence.
Le Millennium Cohort Study (MCS) (2) est une étude sociologique longitudinale majeure qui suit des milliers d’enfants nés au Royaume-Uni depuis le début des années 2000.
Cette recherche combine des questionnaires auprès des familles, des évaluations directes et des données administratives pour dresser un panorama complet des trajectoires sociales, économiques et
sanitaires des enfants.
Dans l’analyse qui nous intéresse ici, les chercheurs ont exploité les données de 9 316 enfants suivis de leur naissance jusqu’à l’adolescence.
Cette approche par le parcours de vie permet de mieux comprendre comment divers facteurs d’adversité influencent le développement et les comportements à risque.
L’étude met en lumière plusieurs facteurs familiaux qui augmentent le risque de comportements violents chez les adolescents, notamment :
Ces éléments, souvent cumulés, façonnent le parcours des jeunes, influençant notamment leur propension à adopter des comportements violents.
À l’âge de 17 ans, l’étude révèle que :
De manière significative, les jeunes évoluant dans un environnement marqué par une pauvreté persistante et une mauvaise santé mentale parentale présentent un risque nettement plus élevé de se
retrouver impliqués dans des situations de violence.
Les chercheurs estiment ainsi que près de 32 % des cas de port d’armes et 23 % des contacts avec la police pourraient être attribuables à ces conditions familiales défavorables.
Ces constatations soulignent l’importance d’adopter des approches basées sur le parcours de vie pour prévenir la violence.
Investir dans le bien-être familial dès le plus jeune âge, notamment en :
L’étude démontre de manière probante que le milieu familial joue un rôle crucial dans l’évolution des comportements à l’adolescence.
Les politiques publiques et les interventions en santé mentale, orientées vers un soutien global aux familles, pourraient ainsi représenter des leviers essentiels pour améliorer la sécurité et le
bien-être des jeunes.
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