06/09/2024
Après des années de recherche dans la littérature scientifique sur la planète, il semble qu'il y ait une certaine occultation concernant les statistiques sur les agressions au couteau.
Bien que certains pays collectent des données sur ce type de crime, la situation n'est pas uniforme et présente des lacunes importantes.
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi les statistiques sur les agressions au couteau ne sont pas systématiquement collectées ou rendues publiques dans de nombreux pays :
Le collectif Kragma réalise depuis environ 10 ans des recherches dans la littérature scientifique, sur la situation de la violence au couteau et à aux armes blanches dans les pays du monde entier : Afrique du Sud, Australie, Corée du Sud, Suède, Danemark, Pakistan, Japon, Allemagne, États-Unis, Nigeria, Iran, Inde, Italie, Grèce, etc.
En France, bien que des chiffres circulent, il y a un manque cruel de recherches sur le sujet et un manque de statistiques officielles détaillées.
Une estimation indique 44 000 agressions à l'arme blanche (et non pas au couteau) entre 2015 et 2017, soit environ 120 agressions par jour. Cependant, ces chiffres sont contestés depuis longtemps et il y a un appel à plus de transparence et de détails sur cette violence. Il est légitime de se poser la question : d'où vient le chiffre des 120 attaques au couteau en France ?
Le Royaume-Uni fait face à une augmentation significative des agressions au couteau, avec une hausse de plus de 70 % en dix ans.
Même s’il s’agit du pays qui génère le plus de recherches et possède les données plus détaillées, il fait toujours face à des défis pour enrayer ce phénomène sociétal.
La suppression d'organismes dédiés : en France, contrairement à l’ensemble des pays, l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), qui collectait ces données (même incomplètes), a été supprimé en 2020.
Le manque de transparence : sans aucune certitude, il est également possible d’imaginer que certains gouvernements peuvent être réticents à publier des statistiques détaillées sur ce type de criminalité.
Le contexte multifactoriel : les coups de couteau, même si elles peuvent impliquer divers facteurs selon les pays (alcool, gangs, santé mentale), il n’y aurait aucune catégorisation statistique difficile à mettre en place.
La distinction entre victime et agresseur : dans certains cas comme les rixes, même s’il peut être difficile de distinguer clairement les victimes des agresseurs, l’utilisation d’un couteau est quantifiable facilement.
D'après les informations disponibles, la documentation des agressions au couteau par les services de police des pays du monde entier présente plusieurs améliorations et limitations :
Il est clair qu'il existe un besoin urgent d'améliorer la collecte et l'analyse des données sur les agressions au couteau. Une meilleure compréhension de l'ampleur et de la nature du problème est essentielle pour développer des stratégies efficaces de prévention et d'intervention.
Cela nécessiterait :
Bien que certains pays collectent des données sur les agressions au couteau, il existe un besoin général d'amélioration dans la collecte et l'analyse de ces statistiques pour mieux comprendre et traiter ce problème de sécurité publique.
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