02/01/2025
La violence impliquant des armes blanches est un problème de santé publique global, bien qu’elle présente des variations selon les pays en fonction des facteurs culturels, sociaux et
législative.
En Turquie, comme dans d'autres nations dans le monde, les crimes au couteau sont une préoccupation persistante, représentant une part significative des homicides et des blessures graves.
Pourtant, les comportements humains sont quasiment toujours les mêmes dans ce type d'homicides.
Cette étude (1) analyse 238 cas d’agressions par arme blanche sur une période de 10 ans (2002-2012) à l’hôpital universitaire Celal Bayar (2) en Turquie, et les compare aux tendances observées
ailleurs.
L’étude a recensé 637 blessures par arme blanche chez 238 victimes, soit une moyenne de 2,7 par victime. Ce chiffre témoigne d’une violence souvent répétée au cours des agressions. Cependant, une disparité est observée selon le sexe des victimes :
Cette différence suggère que les femmes agressées sont plus souvent victimes d’attaques particulièrement brutales, potentiellement en raison de la nature des conflits sous-jacents (violence domestique, attaques ciblées).
Les blessures étaient réparties sur différentes parties du corps, avec des conséquences variables en fonction de la zone touchée. La distribution était la suivante :
Les blessures de défense sont des blessures infligées aux avant-bras, aux mains ou aux bras lorsque la victime tente de repousser un assaillant armé d’un couteau.
Dans cette étude, 27,7 % des victimes présentaient ces blessures de défense, indiquant que dans un grand nombre de cas, qu’elles victimes ont eu le temps de réagir avant d’être blessées plus
grièvement.
Cela souligne un élément essentiel dans les agressions au couteau : elles ne sont pas toujours des attaques surprises, mais peuvent être le résultat d’une altercation prolongée.
L’analyse des blessures a permis de distinguer trois catégories principales selon leur gravité :
L’étude révèle que 81 % des blessures ont été infligées par des couteaux ou des canifs.
Ces armes sont facilement dissimulables et accessibles, ce qui explique leur usage fréquent dans les agressions.
D’autres blessures étaient accompagnées de coups portés avec des objets contondants dans 15,5 % des cas, suggérant que certains assaillants combinaient plusieurs formes de violence dans leurs
attaques.
Les tendances observées en Turquie sont en partie similaires à celles constatées dans d’autres pays :
Les crimes aux couteaux ne sont pas seulement un problème de santé publique, ils ont aussi des répercussions importantes sur les victimes et la société :
Cette analyse sur les agressions au couteau en Turquie met en lumière la gravité de ce type de violence.
Bien que les blessures superficielles soient majoritaires, près d’un quart des victimes souffrent de lésions internes potentiellement mortelles.
L’étude montre également l’importance des blessures de défense, signe que ces agressions ne sont pas toujours des attaques surprises, mais souvent des confrontations violentes où la victime tente
de se protéger.
La comparaison avec d'autres pays met en évidence l’influence de la réglementation sur la fréquence et la gravité des crimes au couteau.
En Turquie, où les couteaux sont facilement accessibles, une réglementation plus stricte sur leur port en public pourrait contribuer à réduire ces agressions et à limiter les conséquences
dramatiques sur les victimes et la société.
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