12/02/2025
Même à l’échelle du monde, on constate une augmentation des blessures liées aux couteaux, qu’elles soient accidentelles, auto-infligées ou liées à des actes de violence :
Sauf que cette recherche (1) a révélé que les blessures par couteau représentaient, soit plus de 20 % des traumatismes traités aux urgences, mais avec une majorité de cas d’origine
accidentelle.
Malgré le manque de transparence sur les chiffres, contusions
thoraciques, qu'elles soient isolées ou accompagnées d'autres lésions, étaient les plus fréquentes.
La plupart des patients présentaient des blessures légères, avec une évolution généralement favorable vers une guérison complète.
C’est dans ce contexte que l’étude réalisée dans un hôpital universitaire majeur au Caire (Egypte) (4) a cherché à décrire les caractéristiques épidémiologiques des blessures par arme tranchantes, afin de comparer ces données avec les tendances internationales et de soutenir la création d’un registre national.
Incidence et variations saisonnières :
Démographie :
Nature et intentionnalité des blessures :
Temps et lieu des incidents :
Le taux de mortalité était faible (0,7 %), ce qui est cohérent avec les résultats observés dans d’autres pays, et souligne l’efficacité des soins d’urgence, même si la gravité des lésions peut varier selon l’intentionnalité des blessures, accidentelles ou suite à une agression.
L’ensemble des données dans le monde et les résultats de l’étude égyptienne convergent vers plusieurs constats importants.
Les dommages au couteau représentent une part non-négligeable des traumatismes, mais leur nature (accidentelle ou intentionnelle) varie selon les contextes culturels et géographiques.
Dans l’étude menée au Caire, près de 23 %, des cas de traumatismes étaient dus à des blessures par couteau, avec une majorité d’incidents accidentels et des caractéristiques démographiques
similaires à celles observées à l’international (jeunes hommes, incidents survenant principalement en journée).
Le faible taux de mortalité et les délais de prise en charge en urgence montrent l’efficacité des services de santé, tout en soulignant l’importance d’une intervention rapide.
Enfin, l’absence d’un registre national pour chaque pays limite la compréhension complète du phénomène et la mise en place de politiques ciblées.
Une meilleure collecte des données, telle que recommandée dans la littérature (3), est indispensable pour adapter les stratégies de prévention aux spécificités locales.
Ce travail renforce ainsi la nécessité d’une surveillance accrue des traumatismes par couteau et d’une harmonisation des données à l’échelle internationale pour mieux orienter les politiques de
santé publique et réduire l’impact sur la mortalité mondiale.
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