04/10/2024

Les agressions à l'arme blanche au Népal

Les agressions à l'arme blanche au Népal

Le Népal, comme la France, est l’un des pays les moins développés en termes de gestion des agressions à l’arme blanche.

 

À ce jour, il n’existe pas de système systématique de surveillance, de signalement et de recensement des agressions au couteau au Népal.

 

Ce pays n'a aucun retard particulier, la France se trouve dans la même situation.

 

Aucune recherche approfondie n’avait été effectuée pour étudier l’épidémiologie et les caractéristiques des blessures résultant de telles agressions.

 

Comprendre l'épidémiologie et les tendances de ces blessures permettrait de mieux appréhender ce problème de santé publique et d’aider les autorités à concevoir des mesures de prévention et de gestion efficaces.

 

La présente étude (1) a donc été réalisée pour examiner le schéma des blessures pénétrantes causées par des agressions physiques dans la région ouest du Népal, où l’absence de système de surveillance complique le suivi des blessures.

La méthodologie de l’étude sur les agressions

L’étude a adopté une approche rétrospective en se basant sur des données médicales extraites du registre médico-légal du service des urgences de l’hôpital régional de Pokhara, couvrant une période de trois ans.

Résultats de recherche sur les cas d'agressions physique

Sur une période de trois ans, 1 100 cas d’agressions physiques ont été enregistrés :

  • La répartition hommes/femmes montrait un rapport de 3,6 hommes pour 1 femme.
  • Le groupe d’âge le plus affecté chez les hommes allait de 16 à 25 ans, tandis que chez les femmes, il concernait principalement les 26 à 35 ans.
  • Les contusions (28,7 %) étaient le type de blessure le plus répandu, suivies par les plaies incisées (25,7 %).
  • Les armes blanches les plus utilisées lors des agressions étaient les bâtons en bois et les massues (21,5 %), suivis par les coups de pied (20,6 %).
  • La région du corps la plus touchée était la tête et le cou (57,06 %), suivie des membres supérieurs (17,74 %) et inférieurs (10,5 %).

Le profil des agresseurs

Les femmes victimes d’agressions physiques étaient le plus souvent attaquées par leur conjoint (40 %) ou par leurs beaux-parents (14 %).

 

Chez les hommes, les agresseurs étaient généralement des personnes connues, sans plus de précisions (18 %), ou des voisins (11 %).

Conclusion

Les agressions physiques entraînant des blessures se produisent dans toutes les tranches d’âge, mais touchent principalement les jeunes hommes appartenant au groupe d’âge actif.

 

Les types de blessures les plus fréquents incluaient les contusions et les blessures causées par des armes blanches (bâtons et matraques en bois).

 

Les agresseurs étaient majoritairement des conjoints chez les femmes, tandis que chez les hommes, les assaillants étaient souvent des connaissances non spécifiées.


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Source :

Physical assault related injuries in Western Nepal--a hospital based retrospective study
S H Subba  1 , V S Binu, Ritesh G Menezes, Virendra Kumar, M S Rana
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20382356/