30/03/2024
Effets de l'âge et du sexe sur une attaque au couteau
Le couteau est l’une des armes le plus couramment utilisées dans les activités criminelles et les agressions interpersonnelles dans le monde entier.
Jusqu’à présent toutes les recherches effectuées sur le sujet des effets de l’âge et du sexe sur une attaque au couteau n’englobait pas l’intégralité des éléments permettant d’apporter une réponse claire.
Le premier objectif de cette recherche (1) a été d’examiner si l'âge et le sexe auguraient si un mouvement de coup de couteau ou de coupure et s’il se produisait plus probablement dans un âge ou dans un groupe sexuel précis.
Le deuxième objectif a été de déterminer si l'âge ou le sexe augurait la zone corporelle de l'attaque au couteau. Les zones d'attaques étaient divisés dans les catégories suivantes : la tête, le cou, la poitrine, l’épaule, l’abdomen, le bras et la jambe.
Le troisième objectif a été d’étudier comment les groupes sexuels (hommes/femmes) et les groupes d'âge (≤ 35 ans/≥ 36 ans) en temps de performance des attaques au couteau.
Le quatrième objectif a été d’étudier si l'âge, le sexe, la capacité de poussée, le type d'attaque, l'indice de masse corporelle et la VO2 max (2) estimé et le mouvement du bras pourraient augurer le temps d'attaque.
État des lieux des attaques au couteau dans le monde
Le couteau est la troisième arme la plus utilisée qui est impliquée dans des crimes violents aux États-Unis.
Alors qu'en Angleterre, en Australie et Pays de Galles, c’est l'arme la plus utilisée dans un crime violent.
Dans le cadre du crime au couteau en Angleterre et au Pays de Galles, les hommes utilisent 7 % fois plus d’objets tranchants (tesson de bouteille, etc.) que les femmes. A contrario les femmes utilisent 2 % fois plus le couteau que les hommes, avec 51 % en Australie.
Uniquement, contre les membres des forces de l’ordre américaines, 8,8 % de toutes les agressions impliquaient un couteau en 2019.
Des résumés des dossiers de blessures par coups de couteau ont observé que la poitrine et l'abdomen étaient l'endroit le plus attaqué pour les agressions au couteau et les attaques à la barre oblique, avec un taux de mortalité allant de 0,9 à 2,3 %.
Selon le National Law Enforcement Memorial Fund, les attaques à l'arme blanche ont entraîné 70 % des décès, lorsque que les attaques étaient perpétré au niveau du cou, à la tête, et à la poitrine.
Combler les lacunes pour améliorer les méthodes d'entraînement défensives
L’objectif de cette recherche (1) était donc de combler les lacunes scientifiques actuelles pour améliorer les approches d'entraînement défensives, afin de répondre à une attaque au couteau à distance le plus efficacement possible.
Jusqu’à présent toutes les recherches faites sur les types attaques, en particulier sur les différences de sexe, l'acte de cacher une arme n’avait pas été pris en compte.
Ces facteurs ont pourtant un impact sur la vitesse ou la force produite lors d’une agression.
Une autre recherche a comparé le temps d'attaque entre les couteaux déguisés et dissimulés de deux utilisateurs.
Pour les couteaux déguisés, tels qu'un peigne, un stylo ou une ceinture couteau, les temps d'attaque signalés variaient entre 0,5 et 1,7 secondes, et pour les couteaux dissimulés sur la ceinture du pantalon, la poche du pantalon, une botte ou autour du cou, le temps d'attaque évalué était de 1,4 à 2,2 secondes.
Ces deux recherches n'ont pas cité de différences sexuelles possibles, mais ont démontré des temps d'attaque stationnaires moyens.
Ces recherches fournissent des données sur les temps d'attaque stationnaires, à la fois à partir d'une position de couteau dissimulé et non dissimulé, cependant, toutes les agressions ne se produisent pas avec une telle proximité.
L’attaque au couteau d’un mannequin équipé d’un gilet de protection
Au total, ce sont 74 volontaires (40 hommes et 34 femmes) qui ont participé à cette étude comportementale.
Les volontaires ont été enregistrés par vidéo au cours d'une « attaque au couteau à 21 pieds » (6 mètres 50) de distance sur un mannequin équipé d’un gilet de protection pare-lame.
Ils ont participé au remplissage d’un questionnaire et ont terminé par un test de poussée pour déterminer leur force physique.
Le temps d'attaque, l'emplacement de la dissimulation du couteau, le type d'attaque (la manière de tenir le couteau et de s’en servir) et les informations démographiques ont été corrélés au groupe d'âge et au sexe.
Les impondérables dans la méthode d’attaque
- l'emplacement de dissimulation du couteau le plus fréquemment mesuré a été la hanche droite ;
- le coup de couteau (et non la coupure) a été la méthode d'attaque la plus courante ;
- la localisation de la poitrine étant la plus fréquente ;
- le temps d'attaque le plus rapide a été de 1,75 seconde, avec une moyenne de 2,23 secondes pour les hommes et de 2,61 secondes pour les femmes.
- la capacité de poussée à expliquer 36,75 % du temps l'attaque à partir de 21 pieds ;
- la poitrine et l'abdomen sont les lieux d'attaque communs sur une cible sans gilet pare-lame ;
- 28 volontaires ont rapporté qu'ils ont évité délibérément le gilet pare-lame pendant l'attaque à 21 pieds.
La différence entre l’âge et le sexe face au couteau
Après avoir contrôlé la capacité de poussée, aucune différence n'a été rapportée entre une combinaison de sexe et de groupe d'âge sur l'attaque au couteau à partir d’une distance de 21 pieds.
La capacité de poussée a été le seul prédicteur significatif à partir de cette distance.
Afin d'éviter des morts inutiles, les responsables de l'application des lois seraient encouragés à transformer la doctrine actuelle avec des réponses rapides défensives ou offensives, telles que le combat au corps-à-corps.
L'utilisation des armes à feu comme solution, qui peuvent être menées en moins de 1,75 seconde et sans donner la mort est impossible.
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