13/07/2023
Parlant de la violence chez les jeunes et du coup de couteau, la France n'en est toujours qu'au stade du témoignage : « Il y a 30 ans, on donnait un coup-de-poing ; maintenant, c’est un coup de couteau », constate ce policier (1).
Sauf qu'un témoignage n'est pas une preuve. La violence au couteau chez les jeunes à quoi que l'on en dise, d'une part, toujours existé et d'autre part, elle représente la partie de la population française la plus touchée.
Les coups de couteau au lycée ou au collège apparaissant dans le top 10 des statistiques des attaques couteau en France, il serait peut-être temps de faire quelque chose.
Il suffit de ne pas parler d'une problématique pour qu'elle n'existe pas. Au regard de l'incalculable quantité d'étude sociologique qui a pu être effectuée ces vingt dernières années en Angleterre, la France à de quoi rougir de honte.
Parmi la foultitude d'études générées par l'Angleterre, afin de tenter d'endiguer la violence au couteau chez les adolescents, les recherches sociologiques ont pris depuis longtemps le pas sur la répression. Une étude a s'est concentré sur les expériences et les perceptions des jeunes en matière de crime au couteau, les a comparés à la compréhension des experts de la police, pour explorer les perceptions qui façonnent la confiance dans la police et le maintien de l'ordre.
L’enquête a été réalisée par échantillonnage d'expérience déployée à l'aide d'une application mobile reflétant la sécurité et la criminalité au couteau, pour comprendre les expériences vécues au quotidien par les jeunes. L'approche des modèles mentaux pour interroger des jeunes et des experts de la police et construire un modèle mental partagé qui identifie les inadéquations entre les deux groupes et les principaux domaines de discorde liés à la rupture de la confiance et de la communication a été utilisé.
Même si des lacunes, des idées fausses et des attentes pour rétablir la confiance. Et proposer des stratégies pour lutter contre la criminalité au couteau et améliorer la confiance entre les jeunes et la police a été noté.
L’étude donne un aperçu des expériences, des connaissances et des perceptions des jeunes sur cette criminalité, ainsi que sur les approches policières connexes.
Il a été mis en évidence des zones de chevauchement et de discorde entre le modèle mental des jeunes et ceux des experts policiers. Les résultats suggèrent trois pistes spécifiques pour renforcer la confiance et la coopération entre les jeunes et la police et les agences partenaires.
Une approche structurée mettant l'accent sur les perceptions des risques, les inquiétudes, les besoins et les attentes des jeunes, en particulier en ce qui concerne l'équité de la police, fourniront la base pour établir une relation de confiance, ouvrant la voie à des solutions efficaces et à long terme à la criminalité au couteau.
La France manque cruellement de données afin de déterminer qui est l'agresseur lors d'une attaque au couteau. Las de lire ce genre de titre... Attaque au couteau en France. Qui est l'agresseur ?
L'estimation de la puissance appliquée de poignardage lors de coups de couteau avec des outils ménagers, ou... Coups de couteau avec des outils ménagers
Sources :
(1) Violence chez les jeunes : « Du coup de poing, on est passé au coup de couteau »
(2) Understanding Knife Crime and Trust in Police with Young People in East London
Artemis Skarlatidou , Lina Ludwig, Reka Solymosi, and Ben Bradford
https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/00111287211029873