02/09/2024

Cette étude (1) visait à examiner les autopsies médico-légales réalisées à l'hôpital de Sargodha au Pakistan, afin de déterminer les causes, modes, et circonstances les plus courants des décès, et de les corréler à des variables telles que l'âge, le sexe, l'origine ethnique et la saison.

L'objectif est de mieux comprendre la criminalité et les blessures à l'arme blanche afin d'identifier les facteurs contributifs, dans le but d'améliorer l'efficacité de la justice.

Une étude rétrospective a été menée dans la salle d'autopsie de l'hôpital universitaire de Sargodha, incluant les autopsies médico-légales effectuées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017.

Les informations concernant l'âge, le sexe, les parties du corps affectées par des blessures externes et la juridiction des cas ont été enregistrées dans un formulaire prédéfini. Une attention particulière a été portée au mode, à la manière et à la cause des décès. Les données ont été analysées de manière descriptive.

Sur les 103 décès médico-légaux examinés:

• 98 (95,15 %) étaient des hommes et 5 (4,85 %) des femmes.
• les victimes se répartissaient en différentes tranches d'âge : 3 cas de 1 à 10 ans (2,91 %), 11 cas de 11 à 21 ans (10,68 %), 37 cas de 21 à 30 ans (35,92 %), 23 cas de 31 à 40 ans (22,33 %), 12 cas de 41 à 50 ans (11,65 %), 14 cas de 51 à 60 ans (13,59 %) et 3 cas de plus de 60 ans (2,92 %).
• la majorité des victimes, soit 62 (63,86 %), étaient d'origine rurale.
• les blessures visibles se situaient principalement à la tête (27 cas, 26,21 %), suivies des multiples blessures (46 cas, 44,66 %), du thorax (13 cas, 12,62 %), du cou (4 cas, 3,88 %), de l'abdomen (12 cas, 11,65 %) et des membres (1 cas, 0,97 %).

La majorité des décès étaient des homicides (63,10 %), suivis par les suicides (8,73 %), les accidents (18,44 %), les décès en garde à vue (7,76 %) et les cas indéterminés (1,94 %).

Les blessures d'autodéfense au couteau ou à l'aide d'objets pointus sont qualifiées de "blessures par forces tranchantes", caractérisées par une séparation nette des tissus.

Ces blessures surviennent lorsque la peau et les tissus sous-jacents sont touchés par un objet tranchant. Les couteaux et autres armes tranchantes sont couramment utilisés dans les crimes et les suicides, et leur utilisation est particulièrement élevée au Pakistan, comme dans d'autres régions du monde.

Les instruments impliqués incluent les rasoirs, couteaux, scalpels, ciseaux, cutters, et scies. Dans une étude de 2008, les couteaux représentaient 62 % des objets utilisés pour infliger des blessures par force tranchante, suivis par les lames de rasoir (15 %).

Une récente analyse de 103 cas médico-légaux montre une prédominance masculine avec 98 hommes (95,15 %).

Une autre étude menée au "Charles Nicholas Hospital" sur une période de dix ans a trouvé une majorité d'hommes (79,7 %) parmi les 636 victimes autopsiées, ce qui est cohérent avec la prévalence masculine observée dans les cas d'homicide.

L'âge des victimes de cette étude était principalement compris entre 21 et 30 ans, ce qui diffère d'autres études, suggérant que l'âge des victimes peut varier selon les contextes.

L'étude révèle que les blessures au couteau ou par armes blanches sont principalement observées chez des hommes âgés de 21 à 40 ans issus de zones rurales. La tête est la partie du corps la plus fréquemment touchée.

Les décès dus aux blessures par armes blanches sont plus fréquents pendant certains mois de l'année.

Cette analyse met en lumière la nécessité d'autopsies rigoureuses pour comprendre les tendances et les facteurs sous-jacents de la criminalité liée aux armes blanches, et pour formuler des stratégies de prévention plus efficaces.

Sources :

Demographic profile of fatal sharp force injuries: autopsy

study at Tertiary Care Hospital.

https://typeset.io/pdf/demographic-profile-of-fatal-sharp-force-injuries-autopsy-4kdyqg4yo7.pdf

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