26/06/2024

Comment se défendre contre un couteau avec un bâton

Comment se défendre contre un couteau avec un bâton

La défense contre une arme blanche avec un bâton se pratique depuis des siècles dans l’intégralité de toutes les cultures et sur tous les continents.

 

Nos ancêtres utilisaient déjà des armes, il y a 54 000 ans (1). Il y a donc de forte probabilité qu’ils aient utilisé le bâton bien avant la découverte du tranchant de la lame et l’invention du couteau pour se défendre.

 

Nos sociétés, toutes récentes, n’étant pacifié que depuis peu, ont appris à se servir très rapidement de cet objet. Rien ne change plus que cela, nous pouvons tous mourir d'un coup de couteau.

 

Les éléments les plus importants dans ce cas de figure sont le poids, la longueur et la solidité du bâton.

 

C’est pour ces raisons que depuis des siècles, nos différentes cultures se sont adaptée et sont transmis ces pratiques.

 

Il est impossible de se défendre de la même façon avec un liteau (2) d’un mètre cinquante qu’avec un « bâton » de la même longueur, mais pesant 800 grammes.

 

Le poids et la longueur changent irrémédiablement la gestion de la distance, la manière de tenir le bâton et la façon de combattre.

 

Toutes les informations, ainsi que la bonne stratégie face au couteau, concernant ces pratiques de combat sont à disposition. Elles ont fait leur preuve depuis des siècles, et pourtant l’homo-sapiens du XXIe siècle cherche toujours des réponses-là ou elles ne sont pas.

 

Simplement, l’homme contemporain ne connaît pas son histoire et cherche des réponses toutes faites et téléchargeable en application.

 

L’Europe, l’Asie ou le continent africain regorge d’école de défense au bâton contre un assaillant armé d’un couteau ou d’un objet tranchant :

  • La Canne (France) ;
  • Le bâton français (3) ; 
  • Singlestick (Angleterre) (4) ;
  • Jogo do Pau (Portugal) (5) ;
  • Juego del Palo (Spanish) (6) ;
  • Stockfechten (Allemagne) (7) ;
  • Bastone Siciliano (Italie. Sicile) (8) ;
  • Scherma de Bastone (Italie) ;
  • Silambam (Inde) (9) ;
  • Surma (Ethiopie) (10) ;
  • etc.

La canne irlandaise au bâton court

Il s’agit de la meilleure méthode pour se défendre face à un agresseur armé d’un couteau avec un bâton court.

 

Le combat à la canne irlandaise, est profondément enraciné dans l'histoire et dans la culture irlandaise. Ses origines sont souvent liées à l'utilisation du « shillelagh » (11), un bâton de marche en bois traditionnel, souvent fabriqué à partir de bois de chêne, de frêne, de noisetier ou de prunier.

 

Les combats de bâtons irlandais remontent à des siècles. Il a évolué à partir d'un besoin d'autodéfense et comme un moyen de régler les différends dans une Irlande en grande partie rurale et souvent dépourvu de loi.

 

Le « shillelagh », un bâton de marche robuste, est devenu l'arme de choix, non seulement en raison de sa disponibilité, mais aussi en raison des lois de désarmement britanniques qui interdisaient aux Irlandais de porter des épées.

 

Le combat de bâton irlandais se caractérise par sa praticité et son efficacité. Contrairement à certains arts martiaux qui mettent l'accent sur la forme et le rituel, cette méthode a été développé uniquement pour des situations de combat du monde réel.

 

Les techniques comprennent un mélange de frappes, de blocs, et même de « grappling », ce qui en fait une forme polyvalente de self défense redoutable d’efficacité.

 

Différents styles de combat de bâtons irlandais ont évolué, variant souvent d'un comté à l'autre ou même d'un village à l'autre. Certains styles étaient plus défensifs, se concentrant sur le blocage et la lutte, tandis que d'autres étaient plus agressifs. Ces styles régionaux ont contribué à une riche tapisserie de techniques et d'approches au sein de l'art.

 

Les combats entre factions, ont émaillé l’histoire irlandaise du 18e et 19e siècle. C’étaient de grandes bagarres entre groupes rivaux ou familles, souvent lors de foires ou de rassemblements publics.

 

Ces combats étaient parfois spontanés, mais souvent organisés et ritualisés. Le « shillelagh » était l'arme de choix dans ces conflits, et les combattants qualifiés étaient tenus en haute estime.

 

Ces combats de factions ont joué un rôle important dans le développement et la perpétuation des techniques de combat de bâtons irlandais. Ils ont fourni une arène réelle où les combattants pouvaient tester et affiner leurs compétences.

 

Malheureusement, ces combats ont également contribué à une perception de la violence et de l'anarchie dans la culture irlandaise, ce qui a conduit à un déclin de la tradition.

Les écoles de combat au bâton et au couteau italiennes

Chaque arme est le produit d'une époque historique spécifique. L'Italie n'est pas le berceau du combat au bâton, mais c'est le pays qui aura, d’une part, documenté le plus cette pratique (12, 13).

 

Et d’autre part, elle est à l’origine de la création d’une multitude d’écoles qui ont fait perdurer la pratique du combat au bâton long (bâton de marche des bergers),  l’épée, le couteau et la canne.

 

A Presicce-Acquaricca, dans la province de Lecce, une école était dirigée par le maître Giuseppe Vittorio Emanuele Massaro. Issu d'une famille d'agriculteurs gérant des fermes pour la culture du tabac et du raisin.

 

C'est un style qui a été constamment réadapté et perfectionné principalement par l'enseignement et la transmission orale.

 

Les duels au couteau étaient fréquents dans la région depuis l'Antiquité. Dans les fermes, les producteurs d'huile d'olive (un produit précieux à l'époque) ne pouvaient pas se permettre de se payer des soldats pour se protéger.

 

Ils ont donc dû développer des méthodes spécifiques en utilisant le bâton et le couteau, leurs outils communs, pour survivre et se défendre, ainsi que pour protéger la précieuse huile d'olive contre les attaques continues des bandits.

Les sports de combat n’étaient pas encore né

Le « style » de combat de cette école était simpliste, en raison des conditions de vie difficiles, de l'isolement et de la vie sociale limitée qui caractérisaient la vie.

 

C'était donc pragmatique et bien adapté à la self défense. L'école était caractérisée par des distances de combat très courtes et utilisait non seulement une stratégie sophistiquée, mais aussi la force physique et la dextérité typiques des fermiers de l’époque.

L’autodéfense au bâton et au couteau est séculaire en Italie

Au vu de la quantité, il n’est pas possible de citer l’intégralité des écoles d’autodéfense.

 

Au sud de Puglie, la scherma salentina du style Brindisi/Lecce est probablement l'une des plus anciennes écoles d’autodéfense au bâton et au couteau d’Italie.

 

Elle est enrichie et liée à la tradition de la « Pizzica », une danse qui imite l'escrime au couteau. Cette école d'escrime et de danse est encore bien vivante et pratiquée.

La danse du duel au couteau

À Torrepaduli, pendant les festivités de San Rocco, il s'agit d'un événement traditionnel et spirituel où la société qui l'entoure et de nombreux maîtres d'escrime se réunissent pour se défier, parfois encore pour régler des questions anciennes ou nouvelles.

 

Ces défis sont la plupart du temps résolus dans la « Ronde » (les duels dansants), suivant une hiérarchie et un code spécifiques pour cacher les différents secrets et astuces du Maître, sans la nécessité de se battre en duel avec de vraies lames.

L’utilité du bâton pour se protéger contre un couteau

Que cela dans certains pays d’Amérique du Sud ou Japon, on peut s’apercevoir de l’utilité du bâton contre un couteau, par l’intermédiaire de forces de l’ordre formés à cet exercice extrêmement dangereux.

 

Ils arrivent avec une bonne efficacité, d’une part à se protéger, et d’autre part à appréhender le belligérant sans faire usage de leurs armes à feu.   

 

Il faut se former dans une école spécifique et qui pratique le combat avec des équipements de sécurité. Sinon cela ne consiste à rien d’autre qu’à se cultiver et à regarder des vidéos assis devant un écran.

 

La transmission orale et la réalité du combat resteront les meilleures solutions pour apprendre à se protéger.


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