24/04/2025

Les conséquences physiques d'une agression à l'arme blanche constituent souvent la préoccupation la plus urgente après l'incident.

Les blessures peuvent varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs.

Les victimes de crime au couteau présentent des blessures de différentes natures.

Les plaies de pénétration représentent le type le plus courant, pouvant affecter des organes vitaux et entraîner des hémorragies importantes.

Selon une étude observationnelle quantitative menée par Malik et al. en 2023 (1), les blessures les plus fréquentes concernent :

• L'abdomen.

• Le thorax.

• Et les membres supérieurs.

L'indice de gravité des blessures médian était de 9, ce qui indique des traumatismes souvent sévères nécessitant une intervention médicale immédiate.

Les lacérations, coupures superficielles ou profondes, constituent un autre type de blessure fréquent.

Ces plaies peuvent endommager les muscles, les tendons et les nerfs, compromettant potentiellement les fonctions motrices de la zone affectée.

La prise en charge médicale des victimes d'attaque au couteau commence généralement par des mesures de stabilisation et de contrôle des hémorragies.

D'après les données recueillies, environ 65% des victimes de blessures liées aux couteaux nécessitent une intervention chirurgicale, 25% requièrent des soins intensifs et 17,9% reçoivent une transfusion sanguine.

Le taux de mortalité global pour les traumatismes pénétrants liés aux coups de couteau s'élève à environ 7,2%, avec un délai moyen avant le décès d'un jour, soulignant l'importance cruciale d'une intervention médicale rapide et efficace.

Au-delà des blessures immédiates, les crimes au couteau peuvent entraîner des problèmes de santé persistants qui affectent la qualité de vie des victimes pendant des années.

Les séquelles physiques permanentes peuvent inclure :

• Des douleurs chroniques persistantes au niveau des sites de blessures.

• Des limitations fonctionnelles et de mobilité.

• Des cicatrices et des déformations affectant l'image corporelle.

• Des complications d'organes internes selon les zones touchées.

• Des infections secondaires ou complications post-chirurgicales.

Ces conséquences peuvent significativement diminuer la capacité d'une personne à mener ses activités quotidiennes habituelles et à maintenir son indépendance.

La réadaptation physique constitue souvent un processus long et complexe pour les victimes de crime au couteau.

Selon les études (2), de nombreuses victimes doivent subir plusieurs interventions chirurgicales reconstructives et suivre des programmes intensifs de physiothérapie.

Le processus de guérison physique peut s'étendre sur plusieurs mois, voire plusieurs années, représentant un fardeau considérable tant pour les individus que pour le système de santé.

Les conséquences psychologiques des crimes au couteau peuvent être tout aussi dévastatrices que les blessures physiques, et parfois même plus durables.

Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) (3) constitue l'une des séquelles psychologiques les plus fréquentes chez les victimes d'agression au couteau.

Les recherches indiquent qu'environ 11% des victimes d'agression développent un SSPT, et ce pourcentage est encore plus élevé chez les personnes ayant été menacées (19%) ou ayant été témoins d'une agression (36%).

Les symptômes du SSPT incluent des « flashbacks » intrusifs de l'événement traumatique, des cauchemars récurrents, une hypervigilance constante et des comportements d'évitement des situations rappelant l'agression.

Outre le SSPT, les victimes de crime au couteau présentent fréquemment des troubles anxieux généralisés, des attaques de panique et des épisodes dépressifs majeurs.

Ces troubles peuvent entraîner :

• Un isolement social progressif.

• Des difficultés de concentration affectant les performances professionnelles.

• Des troubles du sommeil chroniques.

• Une détérioration des relations interpersonnelles.

• Des comportements d'automédication pouvant mener à l'abus de substances.

Les approches thérapeutiques pour les victimes de crime au couteau comprennent généralement :

• La thérapie cognitivo-comportementale centrée sur le trauma.

• La désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires (EMDR) (4).

• La thérapie d'exposition.

• Des groupes de soutien entre pairs.

• Des interventions pharmacologiques lorsque nécessaire.

L'efficacité de ces traitements varie selon les individus, et un suivi à long terme est souvent nécessaire pour assurer un rétablissement durable.

Il existe cependant un manque de soutien en santé mentale pour les services d'urgence.

Les conséquences d'un crime au couteau s'étendent bien au-delà de la victime directe, affectant l'ensemble de son environnement social et familial.

Les victimes d'agression au couteau font face à de nombreux défis dans leur vie quotidienne, notamment :

• Des difficultés à reprendre leurs activités professionnelles.

• Des obstacles financiers liés aux coûts des soins médicaux et à la perte de revenus.

• Une réduction de l'indépendance nécessitant parfois un soutien continu.

• Un sentiment persistant d'insécurité dans les espaces publics.

Les familles des victimes de crime au couteau subissent également un impact émotionnel considérable.

Les proches peuvent développer des réactions traumatiques secondaires, manifestant des symptômes d'anxiété et de dépression.

Les relations familiales peuvent être mises à l'épreuve par les nouveaux rôles d'aidants et les changements de dynamique au sein du foyer.

Les parents d'enfants victimes d'agression font face à des défis particuliers, devant gérer à la fois leur propre détresse et le soutien nécessaire à leur enfant traumatisé.

Le rétablissement des victimes de crime au couteau dépend fortement du soutien communautaire disponible.

Les programmes d'assistance aux victimes, les services de réinsertion professionnelle et les groupes de soutien jouent un rôle crucial dans la reconstruction post-traumatique.

Face à l'ampleur des conséquences des crimes au couteau, une approche préventive et de soutien coordonnée s'avère essentielle.

Selon les pays, les victimes peuvent bénéficier de diverses ressources spécialisées :

• Les centres d'aide aux victimes d'actes criminels.

• Les services d'urgence spécialisés en traumatologie.

• Les programmes de réhabilitation physique et psychologique.

• Les services juridiques et d'accompagnement dans les procédures judiciaires.

• Les associations de défense des droits des victimes.

La recherche suggère qu'une approche de santé publique intégrée, alliant prévention primaire, secondaire et tertiaire, représente la stratégie la plus efficace pour réduire l'incidence des crimes au couteau et améliorer le soutien aux victimes.

Cette approche implique une collaboration entre les services de santé, les forces de l'ordre, les services sociaux et les organismes communautaires.

Les crimes au couteau engendrent des conséquences dévastatrices et multidimensionnelles pour les victimes.

Des dommages physiques immédiats aux séquelles psychologiques durables, en passant par les répercussions sociales et familiales.

L'impact de ces agressions s'étend bien au-delà de l'incident initial.

Une compréhension approfondie de ces effets est essentielle pour développer des stratégies efficaces de prévention, d'intervention et de soutien.

L'amélioration des services aux victimes, le renforcement de la recherche sur les interventions thérapeutiques adaptées et la mise en œuvre d'approches préventives globales constituent des priorités pour atténuer le fardeau des crimes au couteau sur les individus et la société.

Sources :

(1) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38101844/
(2) https://bmcpublichealth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12889-020-09498-4
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30808587/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33306696/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32300742/
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_stress_post-traumatique
(4) https://www.psychologue.net/articles/lemdr-pour-quels-patients-et-quels-traumatismes