30/06/2023
Les attaques aux couteaux et les homicides en Corée ne se différencient culturellement et comportementalement que de très peu des autres attaques par arme blanche, sur le reste de la planète.
Avec toujours en point d’orgue la connaissance, la recherche dans les pays étrangers se penche sur les différences entre les homicides impliquant des instruments tranchants et des armes contondantes.
Sur la base des informations concernant 276 homicides perpétrés en Corée du Sud entre 1987 et 2008, Jisun Park et Hyeonseo Son (1) ont effectué une comparaison entre :
Les victimes d'homicide par force aigu étaient beaucoup plus jeunes que celles d'homicide par force contondante. En outre, les homicides impliquant des instruments contondants étaient plus susceptibles d'être commis par des délinquants qui vivaient avec les victimes.
La plupart des victimes d’homicides à force aiguë ont été blessés au niveau du torse, tandis que les homicides à force contondante ont principalement causé des blessures au niveau de la tête.
Les auteurs d'homicides de force aiguë ont tendance à présélectionner leurs armes, tandis que ceux des homicides de force contondante sont susceptibles de recourir à des armes d'opportunité, ramasser lors des altercations. L'analyse de régression logistique à identifier un certain nombre de facteurs, y compris l'emplacement des blessures et le transport du corps, qui prédisait considérablement le type d'arme.
Au vu, du fait qu’il s'agisse de la première étude sud-coréenne comparant les homicides aigu et contondants, les résultats ont des implications pratiques pour les enquêtes sur les homicides et rejoignent la littérature actuelle.
À titre de comparaison et pour démontrer que les comportements humains, dans le cadre des homicides aux couteaux et les attaques avec une arme blanche sont identiques dans les pays. Une recherche (2) sur la comparaison des schémas de blessures entre les homicides violents aux couteaux et par armes contondantes a été effectuée en Inde.
Une prédominance masculine a été observée dans les deux types d'homicides. La plupart des victimes avec force vive (couteaux ou armes tranchantes) avaient entre 21 et 40 ans et celles de force contondante entre 31 et 40 ans.
Il n'y avait pas de différence dans l'incidence des victimes de moins de 20 ans, mais la force contondante était presque cinq fois plus élevée que la force tranchante chez les victimes de plus de 60 ans.
Le thorax était le site le plus fréquemment impliqué dans une force vive, contrairement à la tête dans une force contondante. La main et l'avant-bras étaient les sites les plus courants de blessures de défense dans les homicides avec force tranchante et contondante. La majorité des victimes de force contondante avaient des lésions dans une seule région contrairement à l'implication de 2 à 4 régions dans la force aiguë.
La majorité des victimes ont été tuées par des connaissances avec une force brutale, mais les criminels préfèrent toujours la force vive pour tuer leurs victimes. Une seule arme était plus couramment utilisée en force contondante par rapport à la force tranchante.
Le couteau et les tiges de bois/fer étaient les armes de prédilection dans leurs catégories respectives. La plupart des victimes de la force vive ont été tuées à l'extérieur, contrairement au domicile de la victime avec les armes à force contondante.
Force est de constater qu’il n’y a pas de différence culturelle dans l’utilisation des couteaux et des armes contondantes. Peu importe le pays, lorsqu'il s’agit d’une arme contondante, c’est la tête qui est visée. Lorsqu’il s’agit de couteaux ou d’objets tranchants, c’est le torse qui est visé.
Il n’y a pas non plus de différence au niveau des blessures des gestes de défense. Dans ce type de circonstances homo-sapiens met ses mains et bras en protection. Idem sur le fait que les victimes connaissaient majoritairement leur agresseur.
La première variante sociologique est le lieu des crimes. En Europe (Norvège, Danemark, France…) le lieu majoritaire des attaques par force vive est une habitation (78 % des femmes et 49 % des hommes ont été tués dans leur propre maison.).
La seconde est le type d’objets tranchants (dans ce cas des tiges de bois/fer) qui se différencie par le pays et les types de société.
Lorsqu’il s’agit de répondre à la possibilité de survivre à une attaque au couteau mortelle, il faut indubitablement se tourner vers la recherche ... Peut-on survivre à une attaque au couteau mortelle ?
L’attaque à la machette en France va t’elle se généraliser dans les années à venir et devenir, comme les 120 agressions au couteau par jour « de la diversion », la prochaine étape... Attaque à la machette en France
Sources :
(1) Weapon Use in Korean Homicide: Differences Between Homicides Involving Sharp and Blunt Instruments
Jisun Park, Hyeonseo Son.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/1556-4029.13673
(2) Comparison of wound patterns in homicide by sharp and blunt force
Vipul Namdeorao Ambade 1, Hemant Vasant Godbole