13/04/2024
Strictement rien du tout et apparemment cela n'est pas près de s’améliorer. Un fait divers de plus.
La véritable enquête au profit de notre société concernant ces attaques ne progressera jamais tant qu'elle servira des intérêts.
Ce que l'on sait sur le principe de l'attaque au couteau en France se réduit toujours à la même chose. Des titres alarmistes dans l'intégralité des médias de masses pendant 15 jours au maximum et puis plus rien du tout. Le néant.
Que cela soit un homme qui poignarde une, deux ou trois personnes, il n'en ressort jamais aucune explication sur l'acte en lui-même et les raisons sociologiques réelles du geste. Si ce n'est des bribes journalistiques.
Qu'est devenu l'homme qui a commis l'attaque au couteau envers des enfants à Annecy ? Et puis ensuite ?
« Attaque au couteau à Bordeaux : l’assaillant identifié, son appartement à Mérignac perquisitionné. » (1) C'est très bien. Et puis ensuite ?
« Attaque au couteau en gare de Mulhouse : l'assaillant condamné à quatre ans de prison ferme » (2) Et puis ensuite ?
Quid d’un embryon de solution pédagogique ou généralisable ? Si ce n’est la glorification de l’interventionnisme sécuritaire. Apparemment non.
L'assaillant de l'attaque au couteau étant identifié, nous pouvons être rassurés. Sauf qu'il est mort, et sans lettre d'adieu ou confession, ce geste restera une fois de plus inexpliqué.
Les seules explications qui nous sont proposées sont de cette nature : « Le nombre d'attaques au couteau avait beaucoup baissé parce que la tentation de violence et d'homicide au cours des derniers siècles avait rencontré un processus de civilisation notamment dans l'espace urbain. » Alain Bauer. (3)
Cet argumentaire est sans fondement scientifique et ne repose que sur l'interprétation non sourcée de son auteur.
La France ne dispose que de peu de données épidémiologiques concernant les attaques au couteau sur son territoire.
Mais il est possible de constater qu'en milieu hospitalier, les traumatismes pénétrants par coups de couteau ne sont pas très fréquents (4).
Il ne représente qu'entre 10 à 15 % de l’ensemble des traumatismes. Les armes blanches représentent les principaux objets impliqués (65 % des traumatismes pénétrants).
En ce qui concerne les circonstances, les suicides représentent jusqu’à la moitié (4).
La fréquence des traumatismes pénétrants est élevée dans certains pays, comme aux États-Unis, où l'on recense jusqu'à 70 % de traumatismes de cette nature.
La majorité des blessures étant causées par des armes à feu. Le taux de mortalité par coups de couteau étant de 1 à 2 % (4).
À chaque fois que « l’attaque au couteau » est évoquée, nous devrions mettre des guillemets.
Car cet acte, aussi terrible soit-il, est aussi facilement classable par :
Pourtant, ce sont toujours les mêmes stéréotypes d’ignorance et de contrevérités confortables basées sur de fausses statistiques qui transparaissent dans la presse des fausses nouvelles.
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Sources :
(3) Attaques au couteau: « Le nombre d'homicides et de tentatives a atteint un sommet depuis trois ans »
(4) Les plaies par arme blanche et leur prise en charge aux urgences. T. Bège, S.V. Berdah , C. Brunet Service de chirurgie générale et digestive, laboratoire de biomécanique appliquée UMRT24, université Aix-Marseille, hôpital Nord Marseille 2012
https://daneshyari.com/article/preview/3251610.pdf
Sources complémentaires :
Attaque au couteau à Bordeaux : ce que l'on sait sur l'assaillant
Attaque au couteau à Bordeaux : l'assaillant reprochait aux victimes de boire de l'alcool pendant