18/04/2024
La prééminence de l’utilisation du couteau de cuisine utilisé dans les homicides non prémédités rapportés dans toutes les enquêtes indépendantes (1) sur les problèmes psychiatriques, ont émis l'hypothèse que l'accessibilité à des armes mortelles avait un effet direct sur le taux d'homicides.
La problématique du phénomène de crime au couteau en Angleterre est bien connue. L'utilisation d'une arme blanche est restée la méthode d'homicide la plus courante en Angleterre et au Pays de Galles (36,5 % du total) et en Écosse (63 % du total) entre 2010 et 2011.
Il a été suggéré que l'incidence élevée de meurtres au couteau et à l'arme blanche en Écosse par rapport à d'autres pays européens pourrait être liée à la consommation d'alcool, de drogues et à une culture du port de couteau associée aux gangs.
Bien qu'il existe des preuves d'un lien entre l'alcool et les homicides, ces liens ne sont pas simple à définir et, jusqu'à présent, les preuves disponibles ne semblent pas confirmer un lien clair entre les pays à forte consommation d'alcool, les gangs et l'utilisation d'armes blanches et de couteaux lors des homicides.
J. H. M. Crichton (1) a entrepris un examen complet des enquêtes sur les homicides par des personnes souffrant de problèmes psychiatriques.
Il a noté que les homicides inclus dans les enquêtes décrivent habituellement des hommes dans la vingtaine ou la trentaine qui poignardent avec un couteau de cuisine un membre de la famille dans leur habitat commun.
Aucune correspondance indépendante n'a été trouvée entre l'utilisation du couteau de cuisine et la planification, l'emplacement, la relation, l'intoxication ou les problèmes psychiatriques.
L'utilisation du couteau de cuisine dans les homicides ressemble plus à un problème de santé publique et pas seulement dans la population souffrant de troubles mentaux.
Les blessures causées par des objets tranchants à Stockholm ont démontré que l’agression au couteau de cuisine a été utilisée dans 39 % des 174 homicides.
Une étude sur l'auteur des attaques au couteau en France similaire a confirmé que dans la « grande majorité des cas », un couteau de cuisine a été utilisé lors d'homicides et de suicides. Même si les chiffres réels n'ont pas été fournis.
Une étude sur les victimes de suicide à l'aide d'une arme blanche au Portugal a constaté que dans 50 % d'entre elles, le couteau de cuisine était utilisé.
Les données concernant l'utilisation du couteau de cuisine proviennent donc principalement de pays autres que le Royaume-Uni, et proviennent pourtant en général d'études dans lesquelles le rôle du couteau de cuisine n'était pas le principal objet d'investigation.
Il n’existe pas d’études sur l’ensemble de la population qui fournissent un aperçu utile de la nature du problème du couteau au Royaume-Uni.
S’appuyant sur les conclusions de J. H. M. Crichton (2) et inspirés par le manque de données sur l’utilisation du couteau de cuisine lors d’une agression par des délinquants souffrant de problèmes psychiatriques, Hughes et al (3) ont analysé systématiquement toutes les enquêtes indépendantes anglaises suite à un homicide perpétré par un usager des services de santé mentale entre 1994 et 2010 au cours desquelles un couteau avait été utilisé.
Des preuves ont été trouvées dans cette cohorte selon lesquelles le couteau de cuisine étaient utilisés beaucoup plus fréquemment que les autres types de couteaux, et il existait une association indépendante entre le manque de planification et l'utilisation d'un couteau de cuisine dans cette population.
Il n'y avait aucune association entre le type de couteau utilisé et le diagnostic psychiatrique. La plupart des homicides impliquant des couteaux de cuisine ne montraient aucune preuve de planification préalable.
La relation avec la victime, la toxicomanie, le contact avec des services de santé mentale, les problèmes psychiatriques et l’utilisation du couteau de cuisine n’ont généré aucune preuve d'association indépendante.
Jusqu’à présent, rien ne prouve de relation entre la victime et l'agresseur et l'utilisation d'un couteau de cuisine lors d'une agression domestique.
Sur 55 agressions au couteau (1), 25 ont été perpétrés par 23 personnes ayant des antécédents de troubles mentaux au cours de leur vie.
Le couteau de cuisine a été la méthode d'homicide la plus fréquente, tant dans le groupe des personnes souffrant de problèmes psychiatriques à vie que dans ceux des autres groupes.
Il n'y a aucune preuve d'une association indépendante entre l'utilisation du couteau de cuisine et des antécédents de troubles mentaux au cours de la vie.
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Sources :
(1) Kitchen knives and homicide: A systematic study of people charged with murder in the Lothian and Borders region of Scotland.
(2) Gendered objects and gendered spaces: The invisibilities of ‘knife’ crime
https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0011392120932972