11/10/2023
La vie en ville est associée à un cadre de vie rempli de stress, ainsi qu'à un risque accru de maladie mentale pouvant provoquer la violence.
La prévalence des troubles de l'humeur et de l'anxiété est plus élevée en milieu urbain que dans les zones rurales et l'incidence de la schizophrénie est plus élevée chez les personnes nées et élevées dans les villes.
Des études longitudinales suggèrent que les effets de l'environnement urbain sur les troubles de santé mentale sont causaux.
Même si l’on ne sait pas sous qu’elle forme l'urbanisme affecte le fonctionnement du cerveau (*) il s’avère relativement aisé de démontrer que la violence et le stress des adolescents ruraux et urbains sont différentes.
L’urbanisation provoque un changement démographique et culturel et globalement catastrophique dans le paysage des villes du monde entier. Même si la vie urbaine peut être avantageuse sur quelques points, elle peut avoir un impact négatif sur la santé mentale et le bien-être de ses habitants.
Les adolescents vivant en milieu urbain courent un risque accru de troubles mentaux comme la dépression et la schizophrénie. Certains défis courants vécus quotidiennement dans les environnements urbains et associés à un stress accru peuvent être à l’origine de l’augmentation des maladies mentales.
Alors que l’urbanisation continue de croître à l’échelle mondiale, quel est l’impact du stress prolongé de la vie urbaine sur le cerveau des adolescents et augmente-t-il le risque de troubles psychiatriques ?
Les solutions pour réduire le stress, comme une planification urbaine appropriée et une conception qui met en œuvre des espaces verts et lutte contre l’itinérance chronique, peuvent être bénéfiques pour améliorer et maintenir une meilleure santé mentale. (1)
Les expositions environnementales, y compris la lumière artificielle la nuit la pollution de l'air près des routes, le bruit, les espaces verts et la fumée secondaire, sont-elles associées au stress psychosocial de l'enfance ?
Dans cette étude d’une cohorte portant sur 2 290 enfants, le stress perçu était significativement associé à :
Alors que les espaces verts résidentiels semblaient atténuer partiellement les associations avec ces facteurs. Le revenu semblait modifier l'estimation de la taille de l'effet de la lumière artificielle la nuit et la durée du sommeil pour médier partiellement les associations entre le stress et les espaces verts. (2)
Le but de la présente étude était d'étudier la relation entre violence et stress, des adolescents ruraux et urbains du district de Chittagong au Bangladesh. La cohorte de l'étude était composée de 120 répondants :
L’âge des adolescents ruraux et urbains était compris entre 13 et 19 ans. La cohorte a été sélectionnée à dessein dans différentes zones du district de Chittagong au Bangladesh. Les données obtenues ont été analysées à l'aide de statistiques descriptives, du test t et de le coefficient de corrélation de Pearson (4).
Les résultats ont révélé que le stress des adolescents urbains était plus élevé que celui des adolescents ruraux :
Les résultats ont également montré que le stress des adolescents était positivement corrélé avec leur colère.
Cette recherche s'est concentrée sur l'exploration du stress et de la colère des adolescents en tant que phénomène psychologique par rapport à certains facteurs sociodémographiques comme le sexe et le statut résidentiel.
La première intention était de rechercher s'il existe des différences entre les adolescents ruraux et urbains en fonction du stress. Les adolescents urbains souffrent plus de stress que les adolescents ruraux. Les parents urbains attendent beaucoup de leurs enfants qu’ils obtiennent de bons résultats scolaires.
Pour répondre à leurs attentes, les adolescents restent toujours sous pression et sous stress. Par conséquent, au vu de :
Cela crée une situation plus stressante pour les adolescents urbains que ruraux.
Chez les adolescents urbains, les filles subissaient beaucoup plus de stress scolaire que les garçons. Et l’expérience du stress scolaire entraîne un sentiment de détresse et de violence, qui se manifeste généralement par divers problèmes psychologiques et comportementaux.
Parfois, la pression scolaire est un facteur de stress aigu qui mène à la détresse mentale, à la colère et, dans les cas extrêmes, au suicide (5). Les résultats étaient similaires a aux autres études sur le même sujet, qui ont révélé que les étudiants urbains étaient plus stressés que les étudiants ruraux.
Ces résultats ont été étayés par les résultats de la présente étude concernant les différences de stress entre les zones urbaines et rurales.
Le deuxième volet de cette étude avait pour objectif d'observer s'il existait une différence entre les adolescents ruraux et urbains au niveau de la colère et s’il y avait une différence entre la violence et le stress des adolescents ruraux et urbains.
Les conclusions de cette étude ont été sans appel sur le fait que les adolescents urbains au stress et à la violence que les adolescents vivant dans un milieu rurale.
La vie en centre-ville est caractérisée par de nombreux facteurs tels que :
Des connaissances et une compréhension supplémentaires de l'influence des facteurs de stress quotidiens ou des difficultés quotidiennes peuvent améliorer l'évaluation des facteurs contribuant à la détresse psychosociale chez les adolescents urbains.
Ces facteurs sont courants parmi les personnes de statut socio-économique faible et qui engendrent la violence des adolescents urbains.
Les adolescents réagissent souvent à ces absences de point de repère en se repliant sur eux-mêmes, en devenant désespérés, en se sentant déprimées et/ou en se mettant en colère (6). La violence et le stress des adolescents ruraux et urbains viennent en partie de l’environnement et pas majoritairement de l’éducation.
Ces résultats sont corroborés par les résultats de la présente étude concernant les différences de colère entre les zones urbaines et rurales.
Le troisième objectif et dernier objectif était de voir s'il existe une différence entre les adolescents de sexe masculin et féminin en fonction du stress et de violence.
Et la conclusion fut que peu importe leur lieu de vie, rurale ou urbain, les adolescentes souffriraient plus de stress que les adolescents.
Les adolescents, filles et garçons, ont des expériences apparemment différentes face au stress. (3)
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Sources :
(*) Yates, D. The stress of city life. Nat Rev Neurosci 12, 430 (2011).
https://doi.org/10.1038/nrn3079
(1) Stress and the City: The Impacts of City Living and Urbanization on Mental Health
https://scholarship.claremont.edu/scripps_theses/1892/
(2) Association of the Built Environment With Childhood Psychosocial Stress
Meredith Franklin, corresponding author Xiaozhe Yin, MSc, Rob McConnell, MD, and Scott Fruin, DEnv
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7578768/
(3) Stress and Anger of Rural and Urban Adolescents
Biplob Kumar Dey, Abdur Rahman, Arunavo Bairagi, Kishor Roy
Department of Psychology, University of Chittagong, Chittagong, Bangladesh. Department of Psychology, Jagannath University, Dhaka, Bangladesh
https://www.scirp.org/pdf/PSYCH_2014031813175598.pdf
(4) https://www.nagwa.com/fr/explainers/143190760373/
(5) The capacity to be alone as a stress buffer
https://experts.illinois.edu/en/publications/the-capacity-to-be-alone-as-a-stress-buffer
(6) Stress, competence, and resilience: Common frontiers for therapist and psychopathologist
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0005789486800910