13/08/2023
La self-défense, autrefois une pratique empreinte de tradition et de croyance martiale, subit actuellement une transformation profonde à l'ère moderne. Face aux mensonges éhontés, la prise de conscience de la population, dans ce monde en perpétuelle évolution, se répand enfin.
Les méthodes martiales ancestrales qui auraient dû s'adapter depuis longtemps aux besoins et aux rythmes contemporains sont dépassées par la réalité.
C'est ainsi qu'au fil du temps à émergé ce que l'on pourrait appeler la « taylorisation de l'apprentissage en self-défense » – une approche systématique et structurée visant à mécaniser l'efficacité de l'entraînement et à produire des résultats soit disant prévisibles. Cependant, cette évolution ne devrait susciter aucun débat passionné quant à son impact sur la nature authentique de la self-défense et sur les compétences réelles des praticiens.
L'essence même de la self-défense moderne réside dans la capacité à réagir de manière adaptée face à une menace. Cela nécessite un minimum de connaissance éthologique, une conscience aiguë de son environnement, ainsi qu'une compréhension des principes fondamentaux de la protection personnelle.
Traditionnellement, l'apprentissage se fait au sein de petites communautés ou de groupes restreints souvent sectaires, où les connaissances sont transmises de manière organique et générique. Cependant, avec la taylorisation de l'apprentissage, des méthodologies standardisées sont adoptées, mettant l'accent sur la répétition et la mémorisation, afin de garantir une assimilation rapide des compétences, sans aucun lien avec la réalité.
L'approche tayloriste de l'apprentissage en self-défense repose sur la division du processus en étapes distinctes et reproductibles qui n’ont aucun rapport avec la réalité de « la violence de rue ». Les mouvements sont décomposés en séquences précises, facilitant ainsi l'enseignement mercantile de masse.
De plus, l'utilisation de « techniques standardisées » permet de mesurer et d'évaluer uniquement la progression des élèves de manière uniforme. Cela peut s'avérer avantageux financièrement pour les instructeurs et les écoles, car il devient plus facile de démontrer les résultats tangibles de l'enseignement.
Cependant, force est de constater que cette approche tayloriste n’a aucun rapport avec la self-défense moderne. La taylorisation risque de donner l'impression que l'apprentissage se résume à un simple suivi de directives, sans considération pour la compréhension profonde des situations réelles et des réactions instinctives.
Ceux qui ont facilement compris que cette approche est fallacieuse soutiennent que la self-défense ne peut être réduite à une série de mouvements prédéfinis, mais doit plutôt s'adapter de manière fluide, en mouvement, en fonction de la situation et des réactions humaines imprévisibles.
Un autre aspect à prendre en compte est l'effet potentiel sur la confiance des pratiquants. Si l'apprentissage taylorisé permet une progression rapide, il peut aussi créer un effet de sur-confiance vis-à-vis des séquences préétablies. Effet qui va s’avérer extrêmement dangereux pour l’intégrité physique.
Les élèves vont se sentir totalement démunis lorsqu'ils vont se trouver dans une situation réelle qui ne correspond pas à ce qu'ils ont appris. La self-défense étant une discipline où la confiance en soi joue un rôle crucial, cet aspect ne doit pas être sous-estimé.
Pour trouver un équilibre entre la taylorisation de l'apprentissage et la préservation de l'authenticité de la self-défense, de nombreux instructeurs cherchent à intégrer des éléments des deux approches. Ils reconnaissent la valeur de la répétition et de la standardisation pour l'acquisition rapide de compétences de base, tout en mettant l'accent sur l'importance de l’apprentissage par le combat (aléatoire, créativité et flexibilité) pour faire face à des situations inattendues.
L'idée n'est pas de rejeter en bloc la taylorisation, mais plutôt de l'intégrer de manière stratégique et intelligente dans un contexte plus large d'apprentissage.
En conclusion, la taylorisation de l'apprentissage en self-défense marque une évolution inévitable à une époque caractérisée par la nécessité de résultats concrets et prévisibles pour la sécurité des citoyens. Il est largement crucial de balayer la pseudo-efficacité des arts martiaux de self-défense.
La créativité en combat sportif, l'adaptabilité et la confiance en soi restent des éléments essentiels pour tout pratiquant de self-défense, quel que soit le niveau de standardisation impliqué dans l'apprentissage.
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