06/02/2025

Est-il possible de survivre à un coup de couteau dans le cœur ?

Est-il possible de survivre à un coup de couteau dans le cœur ?

Les lésions cardiaques pénétrantes comptent parmi les formes d'agression les plus critiques et les plus mortelles.

Malgré les progrès de la science réalisés dans le traitement de ces traumatismes, le taux de survie global pour ces blessures reste faible.

Un nombre important de décès surviennent sur les lieux de l’agression ou de l’attaque, et même parmi les personnes qui parviennent à l'hôpital, les taux de survie varient.

Une étude de 2024 (4) analysant les données de victimes souffrant de lésions d'un coup de couteau dans le cœur a rapporté un taux de survie globale de 19 %.

Facteurs clés influençant la survie

Les gestes de premier secours (7) et le transport rapide sont des moments essentiels et permettre de le taux de survie.

Les premiers gestes de secours en cas de crimes aux couteaux reposent :

  • Sur l’évaluation rapide de la gravité de la coupure.
  • La protection de la victime et du secouriste.
  • Le contrôle du saignement.
  • L’alerte immédiate des secours.

Pour les blessures où le couteau est encore en place, il est crucial de ne pas retirer l’objet afin de limiter l’hémorragie, tandis que pour les coupures sans corps étranger, il convient de nettoyer, désinfecter et protéger la plaie tout en surveillant les signes d’infection ou d’aggravation.

Dans une étude de 2022 (2), seulement 14 % des patients présentant une lésion cardiaque pénétrante ont survécu à un arrêt cardiaque extra-hospitalier, contre un taux de survie de 76 % pour ceux qui n'ont pas fait d'arrêt.

État physiologique initial : les patients présentant des signes de vie à l'admission à l'hôpital ont un meilleur pronostic. À l'inverse, ceux en arrêt cardiaque à l'arrivée ont des taux de survie significativement plus faibles (1).

Intervention chirurgicale rapide

Pour les victimes in extremis ou présentant un essoufflement, une faiblesse, des étourdissements et de la toux, une intervention chirurgicale immédiate, telle qu'une thoracotomie de réanimation (incision chirurgicale de la paroi thoracique) (5), peut sauver la vie.

Considérations relatives à la gestion des blessures au cœur

Une réanimation agressive avec des liquides et des produits sanguins est essentielle pour gérer le choc hémorragique.

Une exposition efficace du cœur par des incisions chirurgicales appropriées est essentielle pour identifier et réparer les blessures.

 

La thoracotomie antérolatérale gauche, qui peut être étendue à une incision en coquille, et la sternotomie (technique chirurgicale particulièrement utilisée en chirurgie cardiaque) (7) sont des approches courantes (3).

Concernant le contrôle du saignement, diverses techniques, telles que la suture directe, l'utilisation d'agents hémostatiques ou l'application de cathéters, peuvent être utilisées pour contrôler le saignement, selon la nature et l'emplacement de la blessure (3).

Conclusion

La survie après un coup de couteau dans le cœur dépend de plusieurs facteurs :

  • notamment le mécanisme de la lésion.
  • la rapidité des soins pré-hospitaliers.
  • l’état physiologique initial ainsi que la rapidité et l’efficacité de l’intervention chirurgicale.

Une approche multidisciplinaire impliquant les services médicaux d’urgence, les chirurgiens traumatologues et les équipes de soins intensifs est essentielle pour optimiser les résultats pour ces victimes.


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